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Un film sur le créateur de la pochette de Dark Side of the Moon: Storm Thorgerson

Storm Thorgerson est un personnage illustre de l’histoire du rock. Pourtant il ne joue d’aucun instrument, n’est pas producteur, ni manager… Storm Thorgerson est photographe, réalisateur et designer et c’est lui qui a – notamment – conçu la plupart de la pochette des grands albums de Pink Floyd. Un film/documentaire sur sa carrière sortira en mars, petit aperçu …

Le film, signé par le réalisateur new-yorkais Roddy Bogawa, s’intitule « Taken By Storm » et nous plonge dans la carrière absolument passionnante de ce génie de la réalisation de pochettes « rock ». A travers les témoignages de musiciens et amis de Storm Thorgerson, on redécouvre l’histoire de la réalisation des pochettes d’albums de Pink Floyd mais aussi de Led Zeppelin (« Houses of the Holy »), de Peter Gabriel, de Muse,  de Mars Volta,  de 10cc, de Dream Theater ou encore des Cranberries. Robert Plant, David Gilmour, Peter Gabriel et de nombreux autres sont la pour témoigner de la qualité du travail artistique de Storm Thorgerson mais aussi de leur amitié qui remonte parfois plus de 30 ans…

« Taken by Storm » sera diffusé en avant-première le 11 mars prochain lors de la cérémonie du SXSW Festival d’Austin, Texas, aux Etats-Unis. Il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour que le film soit distribué en Europe. En attendant, une petite bande annonce ci-dessous:

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Arnaque'n'roll

Ce jeudi, j’avais un entretien téléphonique prévu avec Raphael Ravenscroft, saxophone reconnu pour avoir joué sur le célèbre « Baker Street ». A mon grand étonnement, ce dernier s’est avéré être plus que décevant … petit recit …

Il m’arrive régulièrement de rencontrer ou d’interviewer par téléphone de nombreux acteurs et actrices du rock dans le cadre de la réalisation de l’émission du « Making-of de Marc Ysaye » sur Classic 21. Dans 95% des cas, cela se déroule très bien et on termine ces entretiens avec de chouettes anecdotes et le sourire au lèvre. Pour les besoins de l’émission, je rencontre aussi bien des musiciens du premier que du second plan. Par premier plan, j’entends les « stars », les musiciens et les membres du groupe qui ont signé l’album mais il m’arrive également d’interviewer des musiciens du second plan (à ne pas confondre avec « musicien de seconde zone », ça n’a rien à voir). Ceux-ci sont généralement des « side mens/womens », des musiciens, musiciennes de studio, des producteurs, ingénieur du son etc. Souvent, ces musiciens de « second plan » s’avèrent être plus intéressants grâce à leurs anecdotes et petites histoires relatives à la « fabrication » des albums. Pourquoi? Tout simplement parce qu’ils ont plus de recul que l’artiste de premier plan, et donc ont un souvenir souvent plus clair et plus « réaliste » des faits.

Donc, comme à mon habitude, je me lance dans des recherches en vue de la réalisation du « Making-of » de l’album « City to City » du regretté Gerry Rafferty. Je décide de contacter deux musiciens clefs de la session: le saxophoniste Raphael Ravenscroft, célèbre pour son travail sur « Baker Street » ainsi que le guitariste Hugh Burns, exellent guitariste de session qui joue sur l’ensemble de l’album et que l’on a également vu aux côtés de Paul McCartney, George Michaël, Jack Bruce ou encore Alain Souchon. Je commence par « Monsieur Ravenscroft » et échange un mail sympathique avec sa femme qui me communique son numéro de téléphone. Elle me dit de l’appeler quand je veux à propos de la réalisation de ce « Making-of » hommage à Gerry Rafferty. Le lendemain matin, je reçois un mail de son manager, le ton est nettement moins sympathique. Ce dernier m’explique que de nombreux journalistes sollicitent Raphael Ravenscroft à propos de l' »actualité » et donc me demande si nous pouvons faire un « geste commercial ». Choqué par ce message, je lui réponds qu’en interview, il s’agit toujours d’un échange promotionnel et qu’il n’est donc pas question de parler d’argent mais bien de  mettre en avant le travail de son artiste ainsi que son actualité (Ravenscroft est toujours actif aujourd »hui).

Le ton se radoucit et le manager accepte, s’excusant presque de sa demande plutôt maladroite. Le rendez-vous est pris et je lui téléphone donc à l’heure convenue. Pas de réponse. Après une demi-heure d’attente je lui envoie un mail pour lui demander de reporter l’interview à plus tard. Il s’excuse et reporte l’interview au lendemain matin. Le lendemain, c’est le jour « J », j’ai enfin Raphaël Ravenscroft…

Petit résumé de la conversation:

LR: Bonjour Raphael, ravi de vous avoir sur notre antenne. Nous allons évoquer la mémoire du regretté Gerry Rafferty et parler de l’album « City To City ». Sur cet album, vous jouez sur deux titres « Island » et le plus que célèbre « Baker Street. Quels sont vos souvenirs de l’enregistrement de cet énorme tube?

RR: Aucun …

LR: Pardon? Vous avez bien gardé quelque chose de cet enregistrement ….

RR: C’était juste un boulot, je n’en ai pas de souvenirs … Mais par contre j’ai adoré joué avec David Gilmour sur sa tournée « About Face » et j’ai aussi un nouveau projet en cours blablabla …

Autrement dit, lui et son manager m’ont complètement roulé … De plus, je trouve ça particulièrement malvenu d’essayer de faire sa promo pour un nouveau projet alors que l’on est censé rendre hommage à un musicien aujourd’hui disparu.

Je ne sais pas si réponse aurait été différente si on l’avait « payé » mais il est fort à penser que si il faut le coup à d’autres journalistes, on ne risque pas trop d’entendre parler de son nouveau projet. En tout cas, moi, je n’en parlerai pas…

Heureusement, j’ai eu l’occasion d’avoir en ligne Hugh Burns, l’autre musicien que j’avais contacté pour la réalisation de l’émission, et lui a été tout à fait charmant et a rendu un très bel hommage à un artiste pour qui il avait énormément d’estime. La suite ce sera dans le « Making-of » sur Classic 21 …

Alors, certains vont dire:  « Oui, mais il faut comprendre Ravenscroft, il  a été payé 30 livres pour son solo de saxophone à l’époque, il s’est fait arnaquer etc ».

S’il ne voulait pas parler de cette session, j’aurais très bien compris: il suffisait juste de répondre par la négative à mon mail. Ce n’est pas mon genre d’insister lourdement. Soit dit en passant, ok, il a été payé 30 livres pour sa participation au titre et le morceau a fonctionné – partiellement – grâce à lui mais n’oublions pas de préciser qu’à partir de ce moment-là, on lui a proposé de travailler avec des artistes aussi prestigieux que Pink Floyd, ABBA, Marvin Gaye, Robert Plant et bien d’autres…

Bref, Monsieur Ravenscroft vous m’avez déçu mais bon … bonne route quand même…

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Elvis goes … country

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Non non, je ne fais pas référence à un enième disque posthume du King mais bien à un nouveau single de l’autre Elvis: Elvis Costello.

Mister Costello, de son vrai nom Declan Patrick MacManus, a l’habitude de surprendre son public en touchant à différents styles musicaux. Pour « Complicated Shadows » (son nouveau single qui sera programmé très prochainement sur Classic 21), Elvis Costello a choisi de collaborer avec le célèbre musicien/producteur T. Bone Burnett qui a récemment travaillé sur « Raising Sand » (l’album de Robert Plant et Alison Krauss).

« Complicated Shadows » n’est pas une nouvelle composition de Costello, c’est un nouvel enregistrement d’un titre qui figurait d’origine sur l’album « All This Useless Beauty » (sorti en 1996), mais, la nouveauté ici c’est qu’on ne retrouve pas le band habituel de Costello mais bien de très bons musiciens issu de la scène country actuelle.

A écouter donc prochainement sur votre radio favorite …

« Complicated Shadows » est le premier single extrait de l’album « Secret, Profane & Sugarcane » dont la sortie est prévue pour le 2 juin prochain.

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Jeff Beck "Live at Ronnie Scott's"

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Ahhhh le Ronnie Scott, le légendaire club londonien… Quand on pense au Ronnie Scott, on a les images de nombreuses figures emblématiques du jazz qui nous viennent en tête: Ella Fitzgerald, Nina Simone, Sarah Vanghan, Buddy Rich, Chet Baker sont en effet passés par la. Mais c’est aussi là-bas que Jimi Hendrix donnera le tout dernier concert de sa trop courte vie. Le 16 septembre 1970, il montera pour la dernière fois sur scène afin d’y accompagner Eric Burdon & War sur les deux derniers titres du concert. C’est pour vous dire à quel point cet endroit est mythique!

Cette année, le Ronnie Scott club fête son 50ème anniversaire.  Pour célébrer l’événement Jeff Beck a décidé de nous sortir un excellent album live enregistré en 2007 dans ce club à l’ambiance très intimiste . Pour applaudir Jeff et son band ce soir-là, il y avait du très beau monde. Robert Plant, Jimmy Page, Tony Iommi (le guitariste de Black Sabbath), Brian May (le guitariste de Queen) faisaient notamment partie de la très longue liste des invités.

Lors de ce concert événement, on voit notamment Joss Stone et Eric Clapton rejoindre Jeff sur scène. Clapton n’a pas été facile à convaincre, c’est Mister Beck qui me l’a dit (j’ai eu l’honneur de discuter une vingtaine de minutes avec lui au téléphone pour la sortie de ce live). En effet, Eric Clapton n’était vraiment d’humeur à jouer à ce moment-là, mais quand Jeff lui a dit qu’il souhaiter interpréter avec lui quelques standards comme « Little Brown Bird » ou « You Need Love », Clapton a directement changé d’avis et lui a répondu « Ok! C’est quand? Ca se passe où? ».

Ce « Live at Ronnie Scott’s » vient de sortir en CD, DVD et Blue Ray. J’ai eu l’occasion de visionner le DVD et d’en écouter la version CD et je peux vous assurer qu’il s’agit d’une petite merveille. Jeff Beck y est en très grande forme (il revisite notamment quelques extraits de son célèbre album jazz-rock « Blow by Blow » pour notre plus grand plaisir) et le groupe qui l’accompagne est bluffant. Le batteur Vinnie Colaiuta (connu, notamment pour son boulot avec Zappa) est, comme à son habitude, excellent et la véritable révélation de ce concert est la très jeune bassiste Tal Wilkenfeld (23 ans!) que l’on avait également vu sur scène lors du Crossroads Guitar Festival organisé par Clapton il y a peu. Bref, vous pouvez vous ruer sur ce live sans aucun danger: qualité assurée!

Tal Wilkenfeld, bassiste révélation du DVD, a fait la cover du Bass Magazine (édition japonaise)
Tal Wilkenfeld, bassiste révélation du DVD, a fait la cover du Bass Magazine (édition japonaise)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un petit extrait pour la route:

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