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Disparition de Pete Seeger, l’un des pères de la contestation folk et… rock

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C’est à l’âge plus que respectable de 94 ans que Pete Seeger s’en est allé. Son nom ne dit probablement rien au grand public mais pour les amateurs de rock, Pete Seeger fait certainement remonter quelques souvenirs à la surface. On sait qu’il a été un élément important dans l’histoire du rock mais on ne connait pas toujours précisément son rôle dans cette saga qui nous passionne toutes et tous.

« Armé » de son banjo, Pete Seeger a rêvé de changer le monde. Il a joué dans les années quarante aux côtés de Woody Guthrie, autre icone de la contestation folk, avant de former son propre groupe, les Weavers en 1948 dans le Greenwich Village à New York. Ce quatuor aura une énorme influence sur certains « folkeux » dans les années soixante : on pense notamment à Jefferson Airplane…

Grand sympathisant de la gauche américaine et du parti communiste, Seeger a subi les foudres du Maccarthysme dans les années cinquante. Seeger est  condamné à la prison… Heureusement, la peine ne sera jamais exécutée. Il est cependant interdit dans de nombreuses salles de concerts américaines et est exclu de la télévision de l’Oncle Sam ainsi que dans la plupart des campus universitaires.

Cela ne l’empêche pourtant pas de continuer à écrire… Dans les années soixante, il refait surface et s’engage activement dans la lutte contre la guerre du Vietnam et devient l’une des icônes des musiciens qui flirtent alors avec folk et rock, figures du mouvement hippie.

Mais son engagement ne s’arrête pas là, dans les années quatre-vingt et nonante, il est toujours très actif. Pete Seeger n’arrêtera jamais de militer, de contester, de défendre des causes. En 2003, il manifeste sa désapprobation vis-à-vis de la guerre d’Irak;  plus récemment, en 2011, on le voit accompagner les jeunes militants au sein du mouvement « Occupy Wall Street ».

Finalement, on verra pour la dernière fois Seeger sur scène lors du Farm Aid 2013, grand concert caritatif, durant lequel on le voit interpréter pour une dernière fois l’emblématique « This Land Is Your Land » de son ami Woody Guthrie, aux côtés de Neil Young et Willie Nelson. Emouvant….

En guise de conclusion de cet hommage à Pete Seeger, rappelons-nous de ces paroles d’Arlo Guthrie, fils de Woody, et également grand militant du folk : « Chaque enfant qui s’est un jour assis autour d’un feu de camp en chantant une vieille chanson est d’une certaine façon redevable à Pete Seeger ».

 

Ci-dessous « We Shall Overcome », classique du répertoire de Pete Seeger et véritable hymne du Mouvement des droits civiques aux Etats-Unis

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Les 10 meilleurs titres de Neil Young d'après les anglais …

Le magazine MOJO vient de proposer son TOP 50 des meilleurs titres de Neil Young.

En voici un petit aperçu avec le TOP 10 (petit clic sur le nom souligné pour écouter le morceau)

  1. After  The Gold Rush extrait de l’album du même nom sorti en 1970 (en bonus une version assez bluffante de Thom Yorke le chanteur de Radiohead: c’est ici)
  2. Cinnamon Girl extrait de « Everybody Knows This Is Nowhere » (1969)
  3. Heart of Gold extrait d' »Harvest » (1972)
  4. Only Love Can Break Your Heart extrait d' »After The Gold Rush » (1970) (aussi je vous conseille d’écouter la très belle reprise de Nils Lofgren, fidèle collaborateur de Neil Young et Bruce Springsteen sur l’album « The Loner: Nils Sings Neil)
  5. Like a Hurricane extrait d’origine de l’album « American Stars ‘n Bars » (1977), le magazine a choisi la version de l’album live « Weld » de 1991
  6. Helpless extrait de l’album « Déjà Vu » de Crosby, Stills, Nash & Young (1971) ainsi que le Live At Massey Hall enregistre en 1971 et sorti en 2007)
  7. Down By the River extrait de l’album « Everybody Knows This Is Nowhere » (1969)
  8. Mr. Soul extrait de l’album de Buffalo Springfield, Buffalo Springfield Again (1967)
  9. The Needle and The Damage Done extrait de l’album « Harvest (1972) superbe hommage au regretté guitariste Danny Whitten
  10. Everybody Knows This Is Nowhere extrait de l’album du même nom (1969)

Un assez bon choix, perso j’aurai classé « The Needle and the Damage Done » dans le TOP 3 et j’aurai aussi ajouté le « Rockin’ in the Free World » (album « Freedom » – 1989) dans le TOP 10.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=fQccK0F1_iY]

Et vous, quel serait votre TOP 10?

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Le rock c'est complètement "wild" …

‎ »Songs are wild animals » (« les morceaux sont des animaux sauvages« ) a déclaré Neil Young dans une récente interview. Le terme « Wild » est très souvent usité dans les titres rock. En voici une petite sélection des plus célèbres « with a little help from my facebook friends » … (si vous cliquez sur les liens en rouge, vous aurez accès aux clips vidéo, magie …)

Neil Young: très "Wild" dans son genre ...

Et bien entendu, le plus « Wild » d’entre tous, Born to Be Wild de Steppenwolf (ahhh « Easy Rider » …)

Easy Rider et sa formidable bande originale

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=rMbATaj7Il8&fs=1&hl=fr_FR]

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Rock, acouphènes et hyperacousie, un trio réellement inséparable?

On l’a appris il y a peu, Pete Townshend – le guitariste des Who – pourrait être forcé d’arrêter la scène parce qu’il souffre d’un important problème d’acouphène. Townshend n’est qu’un exemple parmi les listes de centaines de célébrités victimes de ce fléau engendré par des années de concerts survoltés. Mais il n’y a pas que les musiciens sur scène qui risquent leur ouïe lors d’un concert, le public aussi.

En Belgique un arrêté royal de 1977 fixe les normes acoustiques pour la musique dans les établissements publics et privés. En théorie on ne doit pas dépasser les 90 dB. Mais ceux qui fréquentent régulièrement boites de nuit et salles de concert le savent ; ces normes ne sont jamais respectées. Les plus prudents s’arment de bouchons auditifs quand ils se rendent régulièrement à des concerts. Les bouchons réduisent sensiblement les décibels mais ternissent complètement le son (à l’exception des protections auditives sur mesure beaucoup plus onéreuses). On se retrouve donc à préférer un son pourri mais moins « polluant » pour nos délicates petites oreilles. Il y a des solutions alternatives à cette situation : pourquoi simplement ne pas essayer de respecter ces normes?

Lors d’un récent concert d‘Al Di Meola (grand guitariste de jazz-rock), son ingénieur du son, d’origine américaine, me demandait – lors d’un entracte – ce que je pensais du son. En toute honnêteté, je lui ai répondu que ça sonnait très bien dans son ensemble. Il m’a alors demandé une précision  » Oui, mais le volume, il n’est pas trop élévé? ». On était dans un concert de jazz-rock, plutôt tendance acoustique, et franchement non, dans ce cadre là, le son n’était vraiment pas trop élevé. Plutôt surpris par sa question, je lui demandais le pourquoi de cette question. « C’est parce qu’on revient tout juste de Suisse là et on a dépassé de 2-3 dB et on s’est fait taper sur les doigts ». Ce n’était pas en Belgique que ça risquait d’arriver…

Sans en vouloir en arriver à des systèmes aussi rigides que la Suisse, ne devrait-on pas cependant se remettre quelque peu en question? Est-ce vraiment indispensable que de nombreux concerts soient assourdissant, un concert de Metallica doit-il est forcément inaudible sans bouchon? Aujourd’hui, des asbl commencent à dénoncer les dangers de la pollution sonore: acouphènes, hyperacousie …La liste des célébrités victimes de problèmes auditifs dû au non respect de ces règles est assez longue. Citons, parmi celles-ci:  Neil Young, Brian Wilson des Beach Boys, Sting, Jeff Beck, Eric Clapton, The Edge (U2), Phil Collins, Trent Reznor (Nine Inch Nails), Francis Rossi (Status Quo) et John Illsley (le bassiste de Dire Straits, je vous invite à lire son témoignage très intéressant à ce propos)

Des initiatives assez sympathiques s’organisent également depuis quelques années. Pour exemple le Picnic Festival de Namur, un festival musical mettant l’accent sur la qualité sonore et la surveillance du niveau sonore. Quality Nights, autre initiative belge, qui tente de réunir les lieux, clubs et salles de concert respectueuses de nos fragiles oreilles. L’asbl « Belgique Acouphènes » soutenue par la Société Royale Belge d’Oto-Rhino-Laryngologie est aussi très active.

Bref pensons à nous protéger lorsque nous nous rendons à des concerts et éventuellement à sensibiliser les organisateurs de ce genre d’événement . Mais surtout méditons sur ce titre d’AC/DC issu de célébrissime « Back in Black« : « Rock’n’Roll Ain’t Noise Pollution » (« Le Rock’n’roll n’est pas une pollution sonore »)

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