Archives par mot-clé : Louis Bertignac

Aperçu rapide du nouvel album de Bertignac: "Grizzly (ça c'est vraiment moi)"

J’ai eu l’occasion d’écouter en avant-première le nouvel album de Louis Bertignac baptisé « Grizzly (ça c’est vraiment moi) » qui donnera suite à l’album « Longtemps », son précédent album sorti en 2005. La première chose qui saute aux oreilles c’est que la cuvée Bertignac 2011 est nettement plus rock’n’roll que la précédente. J’avais eu l’occasion de le rencontrer lors de la sortie de « Longtemps » et, même s’il n’avait pas renié les Stones et Led Zeppelin, il semblait alors trop ‘envoûté’ par son amie Carla Bruni pour nous livrer un album « punchy ». Le temps a passé et depuis, Carla s’est éloignée et consacre maintenant la plupart de son temps au président français. Terminé donc les petites ballades façon « nouvelle vague » et place à un album plus proche de l’époque Téléphone dans lequel, on l’entend, Bertignac se fait plaisir. Bertignac nous a concocté ici quelques riffs ravageurs que Jimmy Page n’aurait pas renié, bref, les amateurs de bonne musique ne devraient pas être déçus.

« Grizzly (ça c’est vraiment moi) » – Sortie prévue le 14 mars (Universal)

Partager

Corine au Téléphone …

Hier, j’ai eu l’occasion de discuter un peu plus d’une heure avec Corine Marienneau, la bassiste du groupe Téléphone. L’interview avait pour but de récolter de la matière pour de futures « Making-of(s) » consacré au groupe Téléphone. Mais cet entretien est rapidement devenu bien plus que cela, en effet, en plus de parler de la réalisation de ces albums devenu mythiques aujourd’hui, Corine m’a parlé de cette aventure humaine incroyable qu’a été d’être la seule femme dans un groupe de 3 hommes, groupe qui était alors au sommet de sa gloire…

L’aventure Téléphone est le fruit du hasard. D’après le témoignage de Corine, Téléphone doit son existence à ce concert tout à fait improvisé que donne le groupe le 12 novembre 1976 au Centre américain de Paris (Boulevard Raspail). En effet ce soir-là, Jean-Louis Aubert et Richard Kolinka ont un concert prévu, tout est organisé, les affiches ont été collées dans le tout grand Paris mais petit soucis, le guitariste/chanteur et le batteur n’ont plus de musiciens sous la main. Louis Bertignac et sa petite amie Corine Marienneau les dépannent alors en dernière minute. Et ce soir-là, il se passe quelque chose, quelque chose d’inexplicable qui rend ce concert absolument mythique, les musiciens se découvrent et créent ensemble, sur scène, sans vraiment en être conscient, le « son Téléphone« . Impossible de reculer ensuite, la machine est en marche. Corine, qui n’avait absolument aucun rêve de devenir une rock star, se retrouve donc dans une formation qui va s’imposer comme le premier véritable groupe de rock français de l’histoire… Téléphone aurait-il existé sans ce concert? D’après Corine, non, déjà Jean-Louis Aubert n’aurait jamais accepté de fonder un groupe avec une femme, parce que dixit Corine qui cite Jean-Louis :« Les femmes, ça fout le bordel ».

Voila donc Corine lancée sur la route, à l’instar de Tina Weymouth (qu’elle a bien connue) – la bassiste de Talking Heads – en compagnie de 3 « mecs ». Il y aura des hauts et des bas, des grands moments de joie, des déceptions, des éclats de rire, des disputes, des réconciliations et puis le silence, la fin d’un groupe qui a fait rêvé tellement de fans en francophonie… Pouvait-il en être autrement? Probablement pas. Mais si vous voulez connaître l’histoire plus en détails, soyez à l’écoute du Making-of avec Marc Ysaye sur Classic 21 dans les prochaines semaines, nous vous décortiquerons l’histoire de la réalisation de ces grands albums de l’histoire du rock français. Et, si vous voulez encore plus de détails sur l’histoire de Corine et du groupe Téléphone, je ne peux que vous conseiller chaleureusement de lire « Le Fil du temps », l’autobiographie de Corine Marienneau (2006/Flammarion) un livre parfois tendre, parfois dur mais toujours profondément humain…

Partager