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Exposition : « Yoko Ono: Music of the Mind »

Le Tate Modern présente actuellement une exposition dédiée à l’œuvre de Yoko Ono jusqu’au 1er septembre, offrant ainsi une opportunité de découvrir une facette moins connue de cette artiste souvent mal comprise dans le monde du rock. Bien que son mariage avec John Lennon en 1969 et sa participation à plusieurs enregistrements des Beatles l’aient indéniablement associée à cet univers, son œuvre transcende largement cette affiliation.

Née à Tokyo en 1933, Yoko Ono a traversé des épreuves marquantes, notamment les bombardements de sa ville natale et les séquelles psychologiques des attaques nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki. Après avoir déménagé à New York avec sa famille en 1945, elle a toujours ressenti une dualité culturelle, se considérant comme une être hybride entre le Japon et l’Amérique.

Dès la fin des années 50, elle s’est plongée dans le milieu artistique expérimental et underground de New York, s’inspirant notamment des travaux de John Cage, Edgar Varèse et Henry Cowell. Ses premières expositions dans son loft au 112 Chambers Street à Manhattan, puis à l’AG Gallery, ont été des mélanges audacieux de son, de musique expérimentale, de poésie et d’art conceptuel, attirant l’attention de personnalités telles que Marcel Duchamp et Peggy Guggenheim.

Sa rencontre avec John Lennon en 1966 a été un tournant majeur dans sa carrière. Les deux artistes ont uni leurs forces à la fin des années 60 pour défendre la paix à travers des œuvres musicales et des actions emblématiques telles que les célèbres « Bed-ins for Peace », où le couple accordait des interviews à la presse internationale depuis leur lit dans des hôtels à Amsterdam et à Montréal.

L’exposition met en lumière une œuvre phare de Yoko Ono, « Grapefruit », publiée en 1964, un recueil d' »instructions artistiques » destinées à stimuler la créativité. Parmi celles-ci, « Cloud Piece », débutant par les mots « Imagine the clouds dripping… », a inspiré John Lennon pour son célèbre titre « Imagine » en 1971.

À l’âge de 91 ans, Yoko Ono reste fidèle à ses convictions et continue de promouvoir la paix à travers ses œuvres récentes. Une grande partie de l’exposition est interactive, invitant les visiteurs à participer en recréant des œuvres, en écrivant, en enfonçant des clous dans une installation ou en laissant des messages pour la paix et l’unité.

L’exposition aborde également les réalisations musicales et les albums solo de Yoko Ono, offrant ainsi une vision globale de son œuvre.

Explorant cet espace, on découvre un aspect méconnu de l’artiste expérimentale. Au-delà des clichés et des commentaires sexistes ou racistes qui ont souvent entaché sa réputation, notamment de la part de certains fans des Beatles, cette exposition offre une nouvelle perspective, voire un plaisir simple. Une expérience à ne pas manquer.

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Imagine: Nous sommes (ou pas) Charlie

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Quelle semaine… Une semaine qui nous a tous bouleversés. Depuis mercredi nous sommes en état de choc, la disparition brutale de la bande de Charlie l’Hebdo à Paris nous a profondément marqués, chacun à notre façon. Dans le milieu des médias, cette attaque d’une violence sans nom résonne particulièrement et a fait qu’il régnait une ambiance assez lourde ces quelques derniers jours.

Beaucoup de choses ont été dites, dessinées, commentées. Certaines sensées et justes, d’autres beaucoup moins. On le sait, cet événement tragique pourrait nourrir l’extrême-droite en Europe (et ailleurs) et nous devons être sur nos gardes. Réagir, oui, ne pas accepter, oui, défendre la liberté de la presse, bien entendu, mais ne pas tomber dans le piège de répondre à la violence par la violence.

Ban Ki-Moon, secrétaire générale de l’ONU, a déclaré être consterné par l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo mais il  a aussi ajouté ce constat, très important : « Cette attaque vise à nous diviser, nous ne devons pas tomber dans le piège ».

Avec ce petit billet, je ne souhaite pas entrer dans ce débat  du « Je suis Charlie » ou « Je ne suis pas Charlie » qui fait rage actuellement sur la toile et les réseaux sociaux. Je vous propose simplement quelques éléments qui m’ont marqué dans ce déferlement d’information de tous styles qui ont circulé dans la presse ces derniers jours.

  • L’intervention de Coco, dessinatrice et survivant de l’attaque contre Charlie l’Hebdo, à la fin de l’émission 28 minutes sur Arte France. Coco qui tout comme Charb était chroniqueuse pour cette émission. Après le témoignage de Coco à la minute 37, un hommage est également rendu à Charb. Vous pouvez revoir ceci en vidéo en cliquant ici
  • On pouvait malheureusement s’en douter mais à la suite du drame, des délinquants haineux ont attaqués plusieurs lieux de culte musulmans un peu partout en France. Des dessins obscènes suivi d’un « Ich bin Charlie » ont été découverts jeudi matin sur le mur extérieur d’une mosquée en construction à Bischwiller dans le Bas-Rhin. Des croix gammées suivies d’une inscription « Charlie est vivant » ont été taguées sur la future mosquée de Liévin dans le Pas-de-Calais. Des têtes de cochons, des impacts de balles ailleurs, plusieurs mosquées ont été visées par des actes racistes les derniers jours.
  • De nombreux dessins et caricatures ont évidemment circulé les derniers jours en hommage à Cabu, Charb, Tignous, Wolinski... Les différentes « Une » des journaux du monde entier ont rendu hommage aux membres de l’équipe de Charlie Hebdo. Celle du quotidien britannique « The Independent » a particulièrement marqué les esprits. La voici.

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Mais pendant ces heures d’attente, d’angoisse, d’incompréhension, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à John Lennon et au paroles de son chef d’oeuvre « Imagine ».

Pour ceux qui ne se souviennent pas des paroles, les voici, je vous laisse traduire.

Imaginer, rêver, espérer vivre dans un monde en paix dans lequel tous les peuples du monde vivraient en harmonie… c’est ce qui permet de vivre, non?

« Imagine there’s no heaven
It’s easy if you try
No hell below us
Above us only sky
Imagine all the people
Living for today…

Imagine there’s no countries
It isn’t hard to do
Nothing to kill or die for
And no religion too
Imagine all the people
Living life in peace…

You may say I’m a dreamer
But I’m not the only one
I hope someday you’ll join us
And the world will be as one »

(extrait d’Imagine, John Lennon, 1971)

 

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Be, le nouveau Beady Eye, bien plus que de l'« après-Oasis »

Un peu plus de deux ans après « Different Gear, Still Speeding », le premier album de la formation, la bande à Liam Gallagher nous revient avec « Be », une oeuvre très différente et plus expérimentale.

Si « Different Gear, Still Speeding » nous avait prouvé que Liam Gallagher et son groupe – soit Oasis sans Noel Gallagher – pouvaient nous offrir encore de sérieuses leçons de rock’n’roll, sur « Be » les choses sont bien différentes. Tout d’abord, le son général a vraiment changé. Si des titres du premier album tels que « The Roller » et « Bring The Light » pouvaient nous rappeler certains morceaux de Lennon en solo façon 70’s, « Be » nous replonge dans une ambiance plus « psychédélique » à la Beatles. Le son de l’album fait aussi penser à d’autres groupes britanniques des 60’s tels que, notamment, les Zombies : le titre « Second Bites of the Apple » rappelle dans son intro le classique « Time of The Season ». Mais « Be » n’en est pas pour le moins un album de son temps : l’arrivée du producteur Dave Sitek du groupe TV On The Radio permet à Beady Eye de teinter son univers musical d’une bouffée de nostalgie tout en restant contemporain. En bref, avec « Be », Beady Eye a enfin trouvé sa véritable identité et nous offre un album certes révolutionnaire mais plus qu’agréable à écouter avec cependant quelques petites longueurs. Liam est toutefois sur le bon chemin et on ne va pas s’en plaindre.

Note: 3,5/5

Highlights: Flick of the Finger, Face the Crowd, Second Bite of the Apple, Iz Rite, Shine a Light, Start A new

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Quelques notes sur le concert de Roger Waters le vendredi 27 mai à Anvers

Roger Waters – Tournée The Wall 2011 (European leg) – Anvers, le vendredi 27 mai.

Performance particulièrement impressionnante pour Roger Waters et son groupe pour cette première soirée dans un Sportpaleis plein à craquer.

Vers 19h, la salle commence à se remplir, la scène est déjà prête. On y voit des morceaux du mur partiellement érigé, des briques sont disposées à l’arrière-plan, prêtes à servir à l’élever jusqu’à l’isolement total du groupe à la fin de la première partie du spectacle.

L’attente se déroule au son d’une sélection musicale de chansons politiquement engagées réalisée par Roger Waters. Il a choisi méticuleusement des titres de l’histoire du rock, des morceaux qui nous donnent déjà un avant-goût de ce qui est à venir : “Masters of War” de Bob Dylan, “I Shall be Released”, “People Get Ready” de Curtis Mayfield (un des hymnes du  mouvement pour les droits civiques aux Etats-Unis).

Ces morceaux engagés transmettent un message politiquement fort à qui peut l’entendre. Hommage également à John Lennon aussi avec “Mother”et “Imagine”, ce manifeste libertaire.

Lorsque j’avais rencontré Roger Waters en 2006 à Paris, il m’avait confié que le premier album de Lennon, “Plastic Ono Band”, avait été pour lui une véritable puissante source d’inspiration pour le travail qu’il allait réaliser dans les années 70 avec Pink Floyd. Pour mémoire, sur l’album “Plastic Ono Band”, John Lennon évacuait les blessures de jeunesse en hurlant – littéralement – sa douleur, suivant en cela les applications de la thérapie du « cri primal » d’Arthur Janov. Thérapie suivie à cette époque par John Lennon auprès du célèbre thérapeute.

On peut désormais imaginer à quel point cela a influencé des albums comme “The Wall” ou “Final Cut” de Pink Floyd qui sont d’une certaine façon de grandes séances de thérapie musicale pour Waters.

Cependant, le show qui nous attend sera nettement moins personnel qu’à l’époque : il trouve désormais une dimension universelle.

Ce spectacle provoque un grand choc. D’abord émotionnel et ensuite intellectuel. Visuellement très impressionnant,  mais aussi musicalement parlant, du très grand art, avec plus ou moins la même équipe qu’à l’habitude, au sein de laquelle on retrouve les guitaristes Snowy White (qui a joué sur toutes les versions live de The Wall : 80-81/90) et Dave Kilminster, le batteur Graham Broad,  aux claviers Jon Carin (fidèle des carrières solo de Waters ainsi que du Pink Floyd version David Gilmour) et Harry Waters ; quelques nouveaux aussi comme le chanteur Robbie Wycoff qui assure brillamment toutes les parties vocales, originellement chantées par David Gilmour.

De manière prévisible – et Waters l’avait bien précisé en mai 2010 à Londres lors de la conférence de présentation de cette imposante tournée –  la musique est la même que celle de l’album de 79 et de la tournée originale. On évite ici les quelques fautes de goût lors de l’impressionnante  prestation de Waters et de son  groupe à Berlin le 21 juillet 1990, quelques mois après la chute du mur. Ces erreurs étaient heureusement un peu masquées par l’extraordinaire émotion qui régnait alors à cet endroit emblématique du monde.

Mais surtout, et cela fait la qualité de ce nouveau spectacle, c’est l’aspect profondément moderne et contemporain du message que Waters nous propose.

En effet, si la musique n’a pas changé, le visuel lui, a évolué, et s’est mué en un sévère pamphlet moderne, critiquant ouvertement la société de consommation et l’engagement de nombreux pays dans les guerres et les dictatures, proclamées ou non.

Par exemple, cette idée est très bien rendue par l’image de ce monde enfermé et sourd entre les écouteurs d’une célèbre marque de lecteur MP3. Civils, soldats et dictateurs étant tous dessinés assourdis par le fameux casque blanc, emblème des publicités d’une célèbre marque. Son iCreate est transformé ici en iKill ou encore iProfit et l’image de la libération apparaît, lorsqu’une petite fille se décide à retirer son casque et à écouter ce qui se passe réellement autour d’elle, de nous.

Avant de relancer l’aventure “The Wall”, Roger Waters a eu la bonne idée de demander à des fans du monde entier de lui envoyer des photos de personnes disparues pendant la seconde guerre mondiale,  ainsi qu’au cours de toutes les guerres qui ont suivi.

Waters a sélectionné ces images et il nous offre une galerie très digne de portraits, assortis des date de naissance et date du décès, ainsi que le conflit qui les a vu mourir. Hommage est ainsi rendu à cette foule d’humains disparus, non seulement pendant la seconde guerre mondiale et ce des deux camps, mais aussi à une jeune militante iranienne ou encore à des civils innocents et aux journalistes sauvagement et stupidement abattus en Irak par des soldats américains ivres d’en découdre, images révélées par Wikileaks, on s’en souviendra. Waters n’a pas oublié non plus de rendre hommage au jeune Jean-Charles de Menezes, abattu dans le dos par la police britannique parce qu’il courrait dans les couloirs du métro et donc pris pour un terroriste potentiel.

Toutes les illustrations du spectacle sont souvent retravaillées à partir des dessins originaux de l’illustrateur Gérald Scarfe : elles ajoutent indéniablement un petit plus qui renforce considérablement l’oeuvre.

Si The Wall mettait en avant le génie et les souffrances de Roger Waters à l’époque,aujourd’hui l’oeuvre a largement dépassé son créateur.

Waters et ses musiciens apparaissent ici réellement au service de “The Wall”.

The Wall et son message universel, pacifiste, humaniste et dès lors intergénérationnel sera encore joué sur scène dans 50 voire 100 ans.

Is there anybody out there…?

(une des très très nombreuses vidéos réalisées par les fans et disponibles sur Youtube)

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La reprise du jour: Happiness is a Warm Gun …

Alors dans la section « La reprise du jour », aujourd’hui je vous propose celle du chef d’oeuvre de John Lennon « Happiness is a Warm Gun » (qui figurait d’origine sur l' »album blanc » des Beatles en 1968). Cette reprise est effectuée avec pas mal d’inspiration par les Breeders, groupe américain alternatif dirigé par Kim Deal, la bassiste/chanteuse des Pixies. On peut retrouver cette « cover » sur le premier album du groupe, « Pod », un album sorti en 1990 et considéré aujourd’hui comme un grand classique. Kurt Cobain (Nirvana) lui même considérera « Pod » comme une de ses influences majeures.

Après avoir obtenu le statut de groupe culte grâce à ce premier disque, les Breeders connaîtront un succès plus « mainstream » grâce à leur second album « Last Splash » sur lequel on retrouvera leur tube « Cannonball ».

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Le monde du rock vient en aide au Japon …

Le monde de la musique s’est associé pour sortir une très belle compilation dont les bénéfices seront reversés à la Croix Rouge Japonaise pour venir en aide au victime du séisme et du tsunami du 11 mars. Une initiative qui mérite d’être soulignée. Cette compilation est déjà disponible en téléchargement sur iTunes et sera également disponible en double CD à partir du 4 avril pour un peu moins de 10 euros.

Les « compilateurs » ont d’ailleurs eu l’excellente idée de glisser sur celle-ci l’excellent « Teo Torriate (Let Us Cling Together) », titre que Queen avait dédié à son public japonais en 1976.

Tracklist et pochette ci-dessous:

1. John Lennon “Imagine”

2. U2 “Walk On”

3. Bob Dylan “Shelter From The Storm”

4. Red Hot Chili Peppers “Around The World”

5. Lady Gaga “Born This Way”

6. Beyonce “Irreplaceable”

7. Bruno Mars “Talking To The Moon”

8. Katy Perry “Firework”

9. Rihanna “Only Girl (In The World)”

10. Justin Timberlake “Like I Love You”

11. Madonna “Miles Away”

12. Eminem “Love The Way You Lie”

13. Bruce Springsteen “Human Touch”

14. Josh Groban “Awake”

15. Keith Urban “Better Life”

16. The Black Eyed Peas “One Tribe”

17. P!nk “Sober”

18. Cee Lo Green “It’s Ok”

19. Lady Antebellum “I Run To You”

20. Bon Jovi “What Do You Got”

21. Foo Fighters “My Hero”

22. R.E.M “Man On The Moon”

23. Nicki Minaj “Save Me”

24. Sade “By Your Side”

25. Michael Bublé “Hold On”

26. Justin Bieber “Pray”

27. Adele “Make You Feel My Love”

28. Enya “If I Could Be Where You Are”

29. Elton John “Don’t Let The Sun Go Down On Me”

30. John Mayer “Waiting On The World To Change”

31. Queen “Teo Torriate (Let Us Cling Together)”

32. Kings Of Leon “Use Somebody”

33. Sting “Fragile”

34. Leona Lewis “Better In Time”

35. Ne-Yo “One In A Million”

36. Shakira “Whenever, Wherever”

37. Norah Jones “Sunrise”

Et comme on parle du Japon, j’ai eu l’occasion de rencontrer et d’interviewer mercredi dans les studios de Classic 21 le guitariste japonais Miyavi. Miyavi est une énorme star au Japon et qui commence à faire parler sérieusement de lui en Europe. Il vient d’ailleurs de sortir un album live enregistré à Londres cette année, un disque au son tout à fait étonnant. Il m’a parlé de son éthique musicale qu’il compare à celle d’un samouraï du rock ainsi que de son admiration pour Stevie Ray Vaughan. Vous pourrez très prochainement écouter cette interview sur Classic 21. En attendant un petit extrait qui nous montre tout le talent de ce jeune guitariste qui « slap » sur sa guitare comme s’il s’agissait d’une basse…

Vous souhaitez faire un don pour venir en aide aux victimes au Japon? C’est ici (avec la Croix-Rouge belge)

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Les studios Trident au centre de Londres, des studios mythiques…

Fin février, je me suis rendu aux Trident Studios de Londres pour rencontrer Brian May et Roger Taylor. Outre ces interviews qui resteront à jamais gravées dans mon esprit, j’ai eu l’occasion de visiter ces studios mythiques dans lequel David Bowie, T.Rex, Lou Reed, les Beatles, Queen ou encore Peter Gabriel ont enregistré des oeuvres majeures. Petit retour dans le temps …

Les studio Trident a été construits en 1967 par deux frères: Norman et Barry Sheffield. Le premier restera célèbre pour avoir managé Queen à ses débuts mais aussi pour les avoir arnaqué, il deviendra ainsi le sujet du titre vengeur « Death on Two Legs » sur le célèbre « A Night At The Opera ».

A l’époque le studio Trident est à la pointe de la technologie et s’impose d’emblée comme un sérieux concurrent du studio d’EMI (qui ne s’appelle pas encore Abbey Road et dans lequel les Beatles enregistreront la majorité de leur catalogue).

Space Oddity - David Bowie (photo - collection privée)

C’est surtout la présence d’une console d’enregistrement 8 pistes (le must pour l’époque) qui vont attirer de nombreux artistes et groupes de rock. Attiré par la présence de ce 8 pistes, les Beatles enregistreront au Trident une bonne partie des titres présents sur l’album blanc (et non des moindres: « Dear Prudence », « Honey Pie », « Savoy Truffle » et « Martha My Dear » ainsi que le célèbre single « Hey Jude »). John  Lennon et George Harrison, par la suite, y enregistreront leurs albums respectifs « Plastic Ono Band » et « All Things Must Pass ».

C’est aussi là-bas qu’un très jeune David Bowie enregistrera son album « David Bowie » en 1969 sur lequel on retrouve l’inoubliable « Space Oddity ».

Début des années 70, le Trident est le studio « trendy » et la plupart des grands artistes britanniques de l’album enregistrent là-bas. Ainsi des chef d’oeuvres tels que « Transformer » de Lou Reed, « The Rise and Fall of Ziggy Stardust and The Spiders from Mars », « Electric Warrior » de T.Rex ainsi que les deux premiers albums de Queen y ont été enregistrés.

Electric Warrior de T.Rex (photo - collection privée)

Malheureusement, les Trident Studios seronts revendu en 1981. Aujourd’hui, rebaptisés « Trident Sound Studios », ils n’occupent plus les 5 étages du building, seuls le rez-de-chaussée et le sous-sol sont encore des studios, essentiellement pour le mastering.

Les plus célèbres titres enregistrés au Trident sont affichés à l'entrée du studio (photo - collection privée)

Francis Weyns et votre serviteur devant le "Trident Sound Studios" (photo - Arnaud Rey)

A lire également: l’excellent article et rencontre avec l’actuel gérant des studios Trident Sound signé par Victor Alexandre

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John Lennon vs Paul McCartney

Au début des années 70, Paul McCartney et John Lennon vont régler leurs comptes à coup de chansons qu’ils vont s’adresser, l’un à l’autre. Si Paul critiquera la campagne de paix de John et Yoko sur des titres comme « Too Many People », « Back Seat of my Car »‘ (extrait de l’album « Ram »), John répondra avec rage sur un « How Do You Sleep » particulièrement virulent. Mais cette « guéguerre » sera également visuel. Voici un exemple assez amusant, certes on est un peu dans un esprit « bac à sable » mais le sourire ironique et insolent de John Lennon sur la photo ci-dessous vaut le coup d’oeil…

Pochette de l’album « Ram » de Paul et Linda McCartney, Paul tient fermement les cornes d’un bélier :

Photo « glissée » dans le 33 tours original de John Lennon « Imagine », John tire les oreilles d’un … cochon 😉

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L'origine et le futur des Cranberries…

Le saviez-vous? Le premier nom des Cranberries, célèbre groupe irlandais des années 90, était « The Cranberry Saw Us » hommage au Beatles et particulièrement à une des célèbres farces de John Lennon …

Les Cranberries en 2010

En 1989, lors de sa formation, le groupe se baptise « The Cranberry Saw Us » un jeu de mot sur le « Cranberry sauce » que John Lennon dit à la fin de « Strawberry Fields Forever » des Beatles.

A l’époque, on a beaucoup parlé de cette « Cranberry Sauce ». Certains y entendaient « I Buried Paul » (j’ai enterré Paul) et y voyaient ainsi une sorte d’énième indice de Lennon sur le soit-disant décès de Paul McCartney, qui aurait été remplacé par un imposteur, un certain William Campbell.

Si Lennon et McCartney se sont effectivement bien amusés à glisser de pseudos indices à ce propos sur leurs différents albums, il semblerait – confirmation d’un ingénieur du son d’Abbey Road à la clef – que Lennon dit bien « Cranberry Sauce » à la fin de Strawberry et non « I Buried Paul »… Mais bon on s’égare du sujet-là …

Revenons à nos Cranberries qui ont fait un retour assez remarqué sur scène l’année dernière. Qu’en est-il du groupe aujourd’hui? Et bien, d’après les dernières nouvelles, le groupe devait entrer en studio dans le courant de ce mois pour y enregistrer son 6ème album. Le guitariste du groupe Noel Hogan nous tient au courant de l’évolution sur Twitter, si vous voulez le suivre, c’est ici.

Ci-dessous, LE tube des Cranberries, « Zombies » que tout nostalgique des années 90 connaît par coeur!

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=6Ejga4kJUts&ob=av2em]

Plus d’informations sur la carrière des Cranberries: Cranberries.Com

Plus d’informations sur le délire « Paul Is Dead » (Paul est mort) de John Lennon et Paul McCartney : Turnmeondeadman.com

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