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Comment se retrouver par hasard en pleine session d'enregistrement du nouvel album de dEUS?

J’ai eu l’occasion de le glisser à l’oreille de certains (et certaines) mais la plupart de ceux qui ont reçu l’information étaient dubitatifs quant à l’aspect « hasard » de l’événement. Et pourtant, Eric « La France » Laforge et moi-même nous sommes bel et  bien retrouvé par hasard en studio à Anvers en plein durant les sessions d’enregistrement du nouvel album de dEUS. Petit récit …

rencontre avec dEUS

Début de l’année 2011, je décide de prendre contact avec le producteur canadien David Bottrill afin de lui demander s’il accepterait un entretien téléphone à propos de son travail durant l’enregistrement de l’album « US » de Peter Gabriel. Evidemment, j’ai la réalisation d’un Making-of bien en tête et j’ai besoin d’un témoignage clef…

Bottrill semble la personne idéal pour répondre à mes questions. Ce jeune protégé de Daniel Lanois (légendaire producteur de U2 et fidèle collaborateur de Brian Eno) a commencé sa carrière comme assistant-son sur l’album « So ». Ensuite il est devenu l’ingénieur du son pour la plupart des albums de Gabriel qui ont suivi et est finalement devenu producteur notamment dedEUSMuse ou encore Placebo.

Je le contacte sur son mail auquel est associé l’adresse de son studio au Canada. Quelle n’est pas ma surprise lorsqu’il me répond : « Laurent, je suis actuellement à Anvers, voici mon numéro de téléphone cellulaire pour l’Europe ». Je n’avais absolument aucune information à propos de sa présence sur notre territoire. Anvers? Belgique? Je contacte des personnes proches du groupe : « dEUS ne serait-il pas actuellement en train d’enregistrer dans leurs studios anversois?« . Oui, ils sont en studio en ce moment.

Nouveau mail à David Bottrill:

LR: David ne seriez-vous pas en train d’enregistrer un nouvel album avec dEUS?

David Bottrill: Effectivement Laurent. Je me doutais que tu serais au courant, viens nous rejoindre en studio, on fera l’interview pendant le break avant le dîner.

Le rendez-vous est pris. C’est comme ça qu’Eric Laforge et moi-même débarquions un soir dans la banlieue d’Anvers. Nous sommes accueillis chaleureusement par le producteur à notre arrivée. Il nous ouvre les portes de ce studio impressionnant. Le groupe est occupé à réécouter ce qu’il vient d’enregistrer et ça sonne très bien, on peut s’attendre à une excellent cuvée pour ce dEUS 2011 prévu pour le mois de septembre.

Sur place, c’est un studio très moderne mais très loin des studios à l’américaine rempli de bois laqué. Le studio ressemble plus à une usine d’expérience musicale. Il y a des instruments et des mac books un peu partout, sur le divan, par terre… Des instruments parfois étrange, que l’on voit rarement. Klass Janszoons nous parle d’un instrument qui nous intrigue particulièrement et le producteur nous en joue quelques notes. Bottrill qui nous révèle ensuite les secrets de fabrication de l’album « Us » (que vous découvrirez prochainement sur Classic 21 dans le Making-of). Avec notre accent frenchie plus que reconnaissable, les différents membres du groupe viennent vers nous : « vous parlez français »? Et on discute un peu avec chacun d’entre eux. Après l’interview, Tom Barman, leader du groupe, se montre intéressé par le travail effectué par Bottrill sur « Us ». Barman semble apprécier l’album de Gabriel.

Tom Barman: « Vous enregistrez l’interview de David pour quelle émission? »

LR: « Pour le Making-of de Marc Ysaye sur Classic 21. D’ailleurs nous avions enregistré ensemble une interview à propos de la réalisation de l’album ‘Ideal Crash’ pour l’émission »

Tom Barman: « Ah oui, je m’en souviens. C’est une excellente émission, on l’écoute souvent Mauro et moi quand on est en voiture … »

Plutôt sympa, non? Eric Laforge discute également avec Tom Barman et lui rappelle qu’ils se sont croisés au récent concert de Gorillaz à Anvers, concert que le leader de dEUS a, semble-t-il particulièrement apprécié. Le temps de quelques photos encore et puis nous nous éclipsons discrètement question de laisser les artistes aller se restaurer dans une taverne du coin…

Oui, oui, il s’agissait bien du hasard le plus total, comme quoi le hasard fait parfois bien les choses…

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