Archives par mot-clé : Beatles

Liam Gallagher & John Squire – Salle Pleyel, Paris le 2 avril

Deux géants de la scène de Manchester étaient réunis sur la scène parisienne de la Salle Pleyel ce mardi 2 avril pour le plus grands plaisirs de fans d’Oasis et des Stone Roses.

Le guitariste et le chanteur défendaient leur premier album commun baptisé on ne peut plus simplement « Liam Gallagher John Squire », qui nous était arrivé le 1er mars dernier et qui s’était avéré être une excellent surprise … Dans celui-ci, les deux vétérans de la scène mancunienne revisitaient le son de leurs plus grandes influences des sixties et seventies, les Faces, les Stones, les Beatles, les Sex Pistols, pour l’arrogance du chanteur. Et,force était de constater que cette union est l’une des meilleures choses produites par Liam Gallagher d’Oasis … On sent quelque chose de sincère, de moins contrôlé que sa propre carrière solo ici, deux fans de musique qui s’amusent et vont jusqu’à proposer un agréable clin d’oeil au Tomorrow Never Knows sur le single « Just Another Rainbow ».

Beaucoup de choses avaient été dites avant ce passage parisien, notamment sur le fait que le set se limitait à la reproduction scénique de l’album suivi de la reprise de Jumpin Jack Flash des Stones et puis … basta! Et donc effectivement le concert a été très court, environ 1 heure. Beaucoup de personnes s’en sont plaintes, mais d’un autre côté comme on se faisait la réflexion avec mon collègue et ami Laurent Rizzo et quittant la salle, préfère-t-on un bon concert d’1h ou un concert forcé d’1h45 durant lesquels les deux artistes se forcent à jouer des titres d’Oasis ou de Stone Roses pour amuser la galerie?

Notre conclusion était qu’’un concert d’une heure de qualité était préférable… Et ça a été le cas. A certain moment, avec ses sonorités rock, psyché et bluesy, le son de l’orgue, le jeu à l’ancienne, on avait l’impression de se retrouver au mythique Marquee Club qui a vu tant d’artistes majeurs être révélé à Londres dans les années 60…. Une petite salle, un cadre agréable, des fans réunis pour la même chose (à part quelques britanniques qui n’arrêtaient pas d’hurler « Oasis » entre les titres, hum). Un très bon moment qui invite à la sortie d’un second album pour compléter la setlist. En tant cas, si ça se fait – comme les deux musiciens semblent le suggérer – j’en serais …

Partager

Conférence What's That Sound: les plus grands enregistrements du 20ème siècle – le samedi 24 février à Bruxelles

What's That Sound?-5L’occasion pour Pierre Bartholomé, ingénieur du son et propriétaire du Greenfield Studio, et Laurent Rieppi de revenir sur la grande histoire des meilleurs enregistrements rock (mais pas uniquement) du 20ème siècle. Ils évoqueront notamment le travail de George Martin et des Beatles au studio Abbey Road, les astuces de Jimmy Page pour donner un son si reconnaissable à Led Zeppelin ou encore l’enregistrement « accidentel » de Smoke On The Water de Deep Purple

Partager

Be, le nouveau Beady Eye, bien plus que de l'« après-Oasis »

Un peu plus de deux ans après « Different Gear, Still Speeding », le premier album de la formation, la bande à Liam Gallagher nous revient avec « Be », une oeuvre très différente et plus expérimentale.

Si « Different Gear, Still Speeding » nous avait prouvé que Liam Gallagher et son groupe – soit Oasis sans Noel Gallagher – pouvaient nous offrir encore de sérieuses leçons de rock’n’roll, sur « Be » les choses sont bien différentes. Tout d’abord, le son général a vraiment changé. Si des titres du premier album tels que « The Roller » et « Bring The Light » pouvaient nous rappeler certains morceaux de Lennon en solo façon 70’s, « Be » nous replonge dans une ambiance plus « psychédélique » à la Beatles. Le son de l’album fait aussi penser à d’autres groupes britanniques des 60’s tels que, notamment, les Zombies : le titre « Second Bites of the Apple » rappelle dans son intro le classique « Time of The Season ». Mais « Be » n’en est pas pour le moins un album de son temps : l’arrivée du producteur Dave Sitek du groupe TV On The Radio permet à Beady Eye de teinter son univers musical d’une bouffée de nostalgie tout en restant contemporain. En bref, avec « Be », Beady Eye a enfin trouvé sa véritable identité et nous offre un album certes révolutionnaire mais plus qu’agréable à écouter avec cependant quelques petites longueurs. Liam est toutefois sur le bon chemin et on ne va pas s’en plaindre.

Note: 3,5/5

Highlights: Flick of the Finger, Face the Crowd, Second Bite of the Apple, Iz Rite, Shine a Light, Start A new

Partager

Rain'N'Roll: La pluie et le rock'n'roll ….

Après une semaine au goût de tempête, quoi de plus approprié qu’un petit aperçu des titres Rock’n’Roll traitant de ce phénomène certes naturel mais souvent désagréable qu’est la pluie…

  • The Beatles – Rain (1966)

Voici un excellent titre des Beatles, trop méconnu, mais avec un son particulièrement intéressant, notamment une ligne de basse particulièrement lourde et entêtante de Paul McCartney. « Rain » est sorti – à l’origine – sur la face B du 45 tours de « Paperback Writer ». Ecrit par John Lennon durant les sessions de l’enregistrement de l’album « Revolver », « Rain » sera composé dans des conditions assez particulières.

Lennon expliquera en 1980: « Je suis retourné chez moi après avoir passé du temps en studio… J’étais raide défoncé à la marijuana… et, comme je le faisais souvent à l’époque, je réécoutais alors ce que j’avais enregistré pendant la journée. Puis à un moment, j’ai passé les bandes à l’envers. Je suis resté là, immobile, à écouter le morceau à l’envers avec mes écouteurs, avec mon pétard en bouche. Puis le lendemain, je suis retourné en studio et j’ai dit aux autres: ‘Je sais ce qu’on doit faire avec ce morceau, j’ai compris… écoutez ça ». Donc je leur ai fait rejouer à tous leurs parties musicales, mais à l’envers ».

  • Creedence Clearwater Revival – « Who’ll Stop The Rain » (1970)

John Fogerty, chanteur, guitariste et leader de Creedence Clearwater Revival, a toujours été un musicien particulièrement engagé. Les paroles de « Who’ll Stop The Rain » critiquent ouvertement le gouvernement américain de l’époque. La « Pluie » (« Rain ») évoquée ici pourrait nous rappeler notamment celle de Dylan sur son standard « A Hard Rain’s a-Gonna Fall » (qui faisait référence à la crise des missiles de Cuba). La pluie pourrait ainsi être une métaphore sur les bombardements au Vietnam, sur le « tout pouvoir » américain… Mais « Who’ll Stop The Rain » évoque aussi directement la pluie et une célèbre averse qui va arroser abondamment  le mythique festival de Woodstock…

John Fogerty, lors d’un concert en 2007, précisera: « Beaucoup de personnes pensent que j’ai joué ce titre à Woodstock à l’époque. Ce n’est pas le cas! Oui, j’y étais. C’était super et rempli de gens biens. Des gens aux longs cheveux, plein de couleurs, puis il a commencé à pleuvoir et la boue a envahi le festival, alors un demi-million de personnes ont commencé à enlever leurs vêtements… Après le festival, je suis rentré chez moi et j’ai écrit ce morceau. »

  • Supertramp – It’s Raining Again (1982)

Le dernier grand tube que Roger Hodgson écrira pour Supertramp avant de se lancer dans une carrière solo. « It’s Raining Again » (il pleut encore), un hommage au public belge? 😉

(ici version solo de Roger Hodgson)

  • Guns N’Roses – November Rain (1991)

Indubitablement l’un des plus grands chefs d’oeuvres signé par Axl Rose, « November Rain » est un titre qu’il va peaufiner pendant de très nombreuses années. Effet, le chanteur et musicien travaillait déjà sur l’embryon de « November Rain » en 1983 alors qu’il était encore membre des L.A. Guns. La version que nous connaissons tous est éditée dans un format plus « commercialement acceptable » de 8.59 minutes alors que la version d’origine de ce morceau a une durée de plus de 25 minutes.

  • Garbage – Only Happy When It Rains (1995)

Shirley Manson, la chanteuse de Garbage, n’est contente que quand il pleut… C’est en tout cas ce qu’elle chante avec une certaine dérision sur l’un des plus grands tubes de son groupe. En même temps, étant originaire d’Ecosse, elle devait être souvent de bonne humeur…

Mais aussi…

  • Have You Ever Seen The Rain (1971) de Creedence Clearwater Revival (Fogerty est-il obsédé par la pluie?)
  • Purple Rain (1984) de Prince (bien entendu!)
  • Here Comes The Rain Again (1984) d’Eurythmics (pas très rock’n’roll c’est vrai…)
  • Raining In My Heart de Buddy Holly (1959 – Buddy Holly version crooner à la fin de sa courte vie)
  • Still Raining, Still Dreaming du Jimi Hendrix Experience (1968)
  • Rain in Blood de Slayer (1986 – version metal radical)
  • Rain de Status Quo (1976)
Partager

Sorties CD et livres: les Beatles, Machiavel, The Subways, Ryan Adams et Nirvana

Quelques sorties récentes à découvrir, mes quelques coups de coeur du moment :

  • The Beatles Discomania de François Plassat

François Plassat, qui nous avait déjà proposé il y a quelques mois une véritable bible plus que complète consacrée à Paul McCartney, nous revient avec un imposant ouvrage concernant les Beatles. « Un livre de plus sur les Beatles, quel intérêt? » allez-vous me dire. Ce livre, plutôt que de nous raconter pour la enième fois la vie des Fab Four, revient ici de manière extrèmement détaillée sur leurs discographies aussi bien en tant que groupe qu’en tant qu’artistes solos. Des débuts du groupe en compagnie de Tony Sheridan, des aventures « classiques » de McCartney en passant par les albums de George, John et Ringo… tout est ici chroniqué de façon précise, juste et complète. Si vous voulez être guidé dans l’élaboration de votre bibliothèque « Beatlesque », vous savez ce qu’il vous reste à faire…

  • Machiavel « 11 »

Machiavel nous revient en forme avec un 11ème album baptisé très justement « 11/Eleven », LP bien plus enthousiasmant que le précédent sorti il y a 6 ans. L’arrivée du nouveau guitariste, Christophe Pons, semble avoir revigoré la formation et l’ensemble sonne nettement plus rock que les 2-3 dernières productions en date. Thierry Plas, le précédent guitariste, a pour sa part quitté le groupe il y a quelques mois pour rejoindre les Tailors of Panama, formation musicale qui mérite également le détour…

  • The Subways « Money and Celebrity »

Troisième album du trio britannique The Subways, « Money & Celebrity » célèbre le rock dans sa forme la plus efficace et la plus primaire: du rock direct, « in your face ». Les 12 titres de l’album s’enchaînent à un rythme dingue et ce sens de la mélodie et du riff accrocheur nous rappelle, à certains moments, certains pontes du glam rock des 70’s tels que Sweet ou encore Slade.  A noter ici la présence de l’excellent producteur Stephen Street, connu pour son travail aux côtés des Smiths, Blur ou encore des Cranberries.

  • Ryan Adams – « Ashes & Fire »

Le premier album de Ryan Adams sans son groupe – The Cardinals – est une réussite totale. Enregistré à la maison avec du vieux matos analogique et sous les conseils avisés de Glyn Johns, le producteur de Led Zep, des Rolling Stones, des Beatles ou encore des Who, « Ashes & Fire » est l’album idéal à écouter au coin d’un feu de bois lors des longues nuits d’hiver…


  • Coffret Nirvana Nevermind 20ème anniversaire

2011 a été une année riche en sortie de coffrets, versions deluxe et autres « remasters ». Si certaines de ces éditions présentent de l’intérêt, d’autres sont parfois remplies de vide tant le matériel intéressant à déjà été utilisé et réutilisé… Le coffret Nevermind 20ème anniversaire fait partie des bonnes surprises. En effet, outre l’album original en version remasterisée, il propose également de découvrir les mixs originaux de Butch Vig, sensiblement différents de ceux que nous connaissons, des versions démos des grands classiques présents sur l’album ainsi qu’un très bon album public, le « Live at Paramount » en version CD et DVD. Mais le véritable plus réside dans le packaging très réussi du coffret : l’objet est très beau et le luxueux livret plus que complet. On y découvrira des informations indispensables pour les fans : le prix des sessions d’enregistrements, les montants déboursés pour les chambres d’hôtel des musiciens… Bref, un must pour  les fans de grunge et de Nirvana.

Partager

Sorties albums: Velociraptor, une bonne surprise que ce quatrième album de Kasabian …

Les membres de Kasabian se définissent depuis leurs débuts comme les dignes successeurs des Who, des Stones ou encore des Beatles. Ce quatrième album « Velociraptor! » est probablement leur plus inspiré. Loin de nous faire un simple « copier-coller » de la musique de leurs idoles, ils nous livrent ici un album d’une modernité exemplaire mais avec des références 60’s évidentes…


Kasabian a vu le jour en 1999 dans le Leicestershire, 5 ans plus tard débarque « Kasabian », leur premier album. Interrogé lors de la sortie de cette première oeuvre, le groupe se plaignait du manque de créativité de la scène rock du début des années 2000. Sergio Pizzorno, guitariste et principal compositeur de la formation, expliquait alors au Daily Telegraph: « Le Rock’n’roll a perdu son imagination. La musique Dance a eu de l’imagination, mais elle n’a pas d’âme. Donc on a essayé de combiner les deux, pour que ça reste intéressant. Brian Wilson (des Beach Boys) a dit un jour: ‘Ne vous arrêtez jamais à une chanson. La chanson fait partie de l’ensemble mais il y a un monde tout autour’. C’est la même chose avec un album comme ‘Revolver’ des Beatles. Si vous avez une chanson et que tout la monde la chante avec vous, c’est super. Mais après, libre à vous d’en faire ce que vous voulez, de la faire évoluer. On peut faire ce que l’on veut en studio maintenant, c’est ça qui est excitant ». En relisant ces quelques lignes et en écoutant « Velociraptor! », on peut dire que Kasabian est resté fidèle à ses préceptes initiaux. Si « Let’s Roll Just Like We Used to Be », le superbe « La fée verte » (et son hommage évident aux Beatles : « I see Lucy in the sky telling me I’m high ») ou encore « Acid Turkish Bash (Shelter from the Storm) nous proposent une approche plutôt « psychérock », des titres comme « Velociraptor », « I Hear Voices » ou « Switchblade Smiles » s’aventurent sur un terrain plus « psychédance » qui peut nous rappeler les Chemical Brothers. Mais, ce qui fait le succès de cet album, c’est que Kasabian maitrise parfaitement bien cette influence »psychédélique »: ici il n’est pas question de nous sortir un morceau de 15 minutes écrit sous influence et de nous le vendre du genre « vous avez vous, c’est psyché non? ». Non, ici les titres sont accrocheurs, élégants et extrêmement bien produits, ce qui nous donne un album certes influencé par les « maîtres » mais n’en étant pas moins pour autant profondément ancré dans son époque, c’est à dire en 2011.

Cote: 4/5

Key Tracks/A télécharger sur Itunes pour se faire une idée:

  • Let’s Roll Just Like We Used To Do
  • Days Are Forgotten
  • La Fee verte
  • Velociraptor
  • Re-Wired

Partager

Les 20 ans de Nevermind de Nirvana

Le 24 septembre 2011, le monde musical va fêter le 20ème anniversaire d’un album mythique, « Nevermind » de Nirvana. C’est grâce à cet album qu’un courant musical américain, le grunge – resté jusque là complètement underground – va se transformer en un phénomène ultra-commercial et surtout ressortir les bonnes vieilles guitares, basses et batterie hors du placard après des années 80 dominées par le synthétiseur et les boites à rythmes.

Dave Grohl le répétait encore récemment lors d’une interview, le succès de Nirvana les a vraiment pris par surprise… Nirvana n’a pas inventé le grunge. Beaucoup de critiques s’accordent à le dire, l’origine du grunge remonte au milieu des années 80 avec le groupe Green River, originaire – tout comme Nirvana – de Seattle aux Etats-Unis. Son EP (mini-album) « Come on Down » est donc souvent considéré comme le disque fondateur du mouvement. Dans ce groupe on retrouve déjà des musiciens qui formeront plus tard deux autres groupes piliers du mouvement grunge: Pearl Jam et Mudhoney. Soundgarden et de nombreuses autres formations s’ajouteront rapidement à la liste des fondateurs …

Même si ces groupes vont sortir des albums de très grande qualité dans les années 80, le succès restera encore très local durant cette période. Alors, pourrait-on se demander, qu’est ce qui va permettre à Nirvana de transformer ce courant local, une sorte de mouvement d’initié, en une musique « à la mode » capable d’écouler des millions de disques à travers le monde?

Cette formule magique de Nirvana, développée par son leader Kurt Cobain, sera en fait, d’une certaine façon, l’art de pouvoir sortir des morceaux d’une violence musicale rare mais avec une mélodie directement accrocheuse (« catchy » comme diraient les américains), mémorable et « grand public ». Pour composer de tels standards, Cobain va s’inspirer bien évidemment de la scène grunge de Seattle – citée ci-dessus – mais il va également mélanger l’aspect sauvage, « noisy » de Sonic Youth, Pixies ou de Black Sabbath (des grandes influences de Cobain) à l’aspect mélodique de Queen ou encore des Beatles et de Lennon en solo (autres importantes influences du leader de Nirvana).

Un autre élément qui va considérablement aider à la popularité du groupe, c’est la personnalité de Cobain. En effet, même s’il aura malheureusement cet aspect destructeur, trop fréquent dans l’histoire des grands noms du rock, Kurt Cobain séduira son public pour son aspect sincère, fragile, parfois timide et touchant. Loin du grand cliché habituel et macho du « rockeur », Kurt Cobain évoquera régulièrement avec les journalistes son « côté féminin ».

Interrogé à ce propos dans le Melody Maker en 1992, il expliquait ceci: « J’ai toujours eu ce côté plutôt féminin en moi, même quand j’étais très jeune, mais je n’étais pas au courant. Puis quand mes hormones ont commencé à se manifester et que j’ai commencé à avoir des poils sur le menton, j’ai commencé à fumer des pétards et à écouter Black Sabbath et Black Flag pour affirmer mon côté mec. Mais les Pixies m’ont remis dans le droit chemin, loin du trip machiste habituel du punk rock »

Kurt Cobain, Krist Novoselic et Dave Grohl ont undibitablement changé le cours de l’histoire musicale et Universal s’apprête à sortir une édition très spéciale de Nevermind à la fin du mois de septembre. Je vous en reparle, promis …

Partager