Archives de catégorie : Sorties d’albums

Mes coups de coeur albums 2013: la suite … Beade Eye, The Stooges, Daft Punk, Alice in Chains, Miles Kane, Franz Ferdinand, The Clash, Placebo

Mes coups de coeur albums 2013… La suite 🙂

Après vous avoir proposé un aperçu de mes coups de cœur 2013 avec cette petite vidéo « bricolée » qui vous présentait les nouvelles productions de David Bowie, Ghost, Nick Cave & The Bad Seeds, Black Sabbath et la réédition d’In Utero » de Nirvana, voici un bref aperçu de autres albums qui m’ont touché cette année ainsi que ma playlist 2013 à la fin de cet article.

 

Beady Eye – Be 

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Liam Gallagher et son groupe de retour avec un album plus « expérimental » et moins « basique » que le premier. Le groupe développe ici sa personnalité et nous prouve que Beady Eye est bien plus qu’un « groupe spin-off » de l' »Empire » Oasis.

 

The Stooges – Ready To Die

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Ok ce n’est pas le meilleur album de Stooges, mais « Ready To Die » marque le grand retour du guitariste James Williamson, monsieur « Raw Power ». Si l’album ne fait pas dans la finesse, le rouleau compresseur d’Iggy et de son band fonctionne toujours aujourd’hui. Brut de chez brut…

 

Daft Punk – Random Access Memories 

 

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 Oui, un album de Daft Punk dans cette liste! Non, il ne faut pas crier au scandale. Si vous êtes amateur de production musicale léchée à la Steely Dan avec un petit aspect disco/funky à la Chic (Nile Rodgers oblige) vous ne serez pas déçu. Les deux membres « casqués » de Daft Punk sont de véritables amateurs de bonnes musiques et, ici, ils ont décidé de se faire plaisir.

 

Alice In Chains – The Devil Put Dinosaurs Here

 

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Dans la digne lignée du très bon  album comeback « Black Gives Way to Blue » sorti en 2009. Certes pas révolutionnaire dans sa structure mais d’une efficacité redoutable. J’ai eu la chance de voir le groupe sur scène fin 2013 à Londres et les nouveaux titres sont magnifiés en concert.

 

Miles Kane – Don’t Forget Who You Are

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J’ai découvert Miles Kane par hasard en première partie de Beady Eye en mars 2011. Il venait alors de sortir son premier album solo, le prometteur « Colour of the Trap ». Cette année, le musicien britannique nous confirme son talent avec « Don’t Forget Who You Are », un album qui mélange nostalgie 60’s et modernité avec brio.

 

Franz Ferdinand – Right Throughts, Right Words, Right Action

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Plus de 10 ans après leurs débuts, les écossais de Franz Ferdinand prouvent avec le très inspiré « Right Throughts, Right Words, Right Action » qu’ils sont toujours dans le coup. Le groupe sera en concert le 7 mars 2014 à Forest National, Bruxelles.

 

Placebo – Loud Like Love

 

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 Après l’intéressant et assez ‘hard’ « Battle for the Sun » en 2009, Placebo nous revient ici avec un album plus accessible au grand public « Loud Like Love ». Un des bons crus de l’année 2013.

 

The Clash – Sound System et 5 albums box set

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L’année 2013 a été marquée par la réédition du catalogue presqu’entier des Clash (à l’exception donc du dernier album, le plutôt médiocre « Cut The Crap »). L’essentiel du groupe est donc déclinée en édition remaster sous forme d’un très beau coffret plutôt onéreux mais complet intitulé « Sound System » et, pour les plus petits budgets, on retrouve également un mini coffret qui comprend les 5 albums essentiels. Une réédition 2013 qui a fait l’objet d’une conférence de presse en présence de Mick Jones, Paul Simonon et Topper Headon à laquelle j’ai eu le plaisir d’assisterUne réédition 2013 qui a fait l’objet d’une conférence de presse en présence de Mick Jones, Paul Simonon et Topper Headon à laquelle j’ai eu le plaisir d’assister

 

Ma Playlist 2013

 

  1. David BowieThe Next Day
  2. GhostYear Zero
  3. Nick Cave & The Bad SeedsJubilee Street
  4. Black SabbathLoner
  5. Beady EyeIz Rite
  6. The StoogesDD’s
  7. Daft PunkTouch
  8. Alice in ChainsStone
  9. Miles KaneDon’t Forget Who You Are
  10. Franz FerdinandLove Illumination
  11. PlaceboLoud Like Love

Vous pouvez écouter ma playlist sur Spotify:

 

 

 

 

 

 

 

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Mes coups de cœur album 2013: David Bowie, Ghost, Black Sabbath, Nick Cave…

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Hello et avant tout mes meilleurs vœux pour cette année 2014!

Pour bien commencer l’année je vous propose – grande première – une petite vidéo que je me suis amusé à réaliser\’bricoler’ très rapidement dans laquelle je présente mes coups de cœur albums de l’année 2013. Un article plus complet avec une sélection étendue sera publiée prochainement. A très bientôt…

 

 

 

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Be, le nouveau Beady Eye, bien plus que de l'« après-Oasis »

Un peu plus de deux ans après « Different Gear, Still Speeding », le premier album de la formation, la bande à Liam Gallagher nous revient avec « Be », une oeuvre très différente et plus expérimentale.

Si « Different Gear, Still Speeding » nous avait prouvé que Liam Gallagher et son groupe – soit Oasis sans Noel Gallagher – pouvaient nous offrir encore de sérieuses leçons de rock’n’roll, sur « Be » les choses sont bien différentes. Tout d’abord, le son général a vraiment changé. Si des titres du premier album tels que « The Roller » et « Bring The Light » pouvaient nous rappeler certains morceaux de Lennon en solo façon 70’s, « Be » nous replonge dans une ambiance plus « psychédélique » à la Beatles. Le son de l’album fait aussi penser à d’autres groupes britanniques des 60’s tels que, notamment, les Zombies : le titre « Second Bites of the Apple » rappelle dans son intro le classique « Time of The Season ». Mais « Be » n’en est pas pour le moins un album de son temps : l’arrivée du producteur Dave Sitek du groupe TV On The Radio permet à Beady Eye de teinter son univers musical d’une bouffée de nostalgie tout en restant contemporain. En bref, avec « Be », Beady Eye a enfin trouvé sa véritable identité et nous offre un album certes révolutionnaire mais plus qu’agréable à écouter avec cependant quelques petites longueurs. Liam est toutefois sur le bon chemin et on ne va pas s’en plaindre.

Note: 3,5/5

Highlights: Flick of the Finger, Face the Crowd, Second Bite of the Apple, Iz Rite, Shine a Light, Start A new

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Zoom sur 13, le nouveau Black Sabbath

« I don’t mind dying because I’m already dead« 

Ozzy Osbourne in « Damaged Soul » – 13

C’est le 28 septembre 1978 que sortait le 8eme et dernier album de Black Sabbath en compagnie d’Ozzy Osbourne. Depuis de l’eau a coulé sous les ponts, le groupe a sorti d’autres albums notamment en compagnie de Ronnie James Dio ou encore de Ian Gillan ou Glenn Hughes de Deep Purple.Ozzy, lui, a connu une longue et glorieuse carrière solo. Mais dans l’esprit de beaucoup le « véritable Sabbath » est celui des débuts, composé d’Ozzy Osbourbe, du guitariste Tony Iommi, du bassiste Geezer Butler et du batteur Bill Ward.Ce lundi sortira enfin le successeur de « Never Say Die » avec le retour du line-up originel, à l’exception du batteur Bill Ward, absent pour des raisons de contrat. Zoom sur cet album événement…

« 13 » est un album troublant. On y retrouve le son Black Sabbath, ce son unique, inimitable et fondateur d’un véritable courant majeur du rock: le heavy metal. Mais ce son on ne peut plus classique est ici revisité avec quelques touches de modernité, plus que probablement dictées par Rick Rubin, le producteur le plus demandé du rock ces 25 dernières années.

Suite aux problèmes de contrat avec Bill Ward, Black Sabbath a dû retrouver un remplaçant de dernière minute. Le choix de Brad Wilks, batteur de Rage Against The Machine,  s’ est rapidement imposé et celui-ci est pour le moins judicieux. Véritable disciple des grands batteurs rock des 70′s –John Bonham, Bill Ward font parties de ses héros- Wilks relève ici brillamment le défi.

De gauche à droite: Geezer Butler, Ozzy Osbourne et Tony Iommi aujourd'hui

L’autre grande surprise est le très bon état dans lequel on retrouve Ozzy Osbourne. C’était la grande crainte de nombreux fans avant l’enregistrement de l’album et celle-ci était fondée, notamment par les prestations quelque fois approximatives du  » Metal Madman  » sur scène. Que ce soit les géniales nouvelles technologies de studio ou une grande cure vitaminée,  on ne le saura probablement jamais mais le résultat est au rendez-vous.

Pour ceux qui avaient eu la chance, il y a 2-3 ans, d’assister aux concerts de Heaven and Hell, la précédente incarnation de Sabbath aux côtés de Ronnie James Dio, il n’y avait aucun doute le duo Tony Iommi/Geeze Butler était toujours capable de nous balancer un puissant mur sonore capable de faire rougir de nombreuses formations de métal actuelles. Le rouleau compresseur guitare/basse est ici toujours aussi redoutable.

Au niveau de la construction, l’album a un format on ne peut plus classique et on retrouve essentiellement des titres de 7-8 minutes à la structure métal progressif un peu comme on pouvait retrouver sur l’excellent  » Sabotage  » en 1975. Mention spéciale aussi pour le titre  » Zeitgeist « ,  très différents des autres plages de l’album,  et qui n’est pas sans nous rappeler le très planant et psychédélique  » Planet Caravan  » de l’album Paranoid

Vous l’aurez compris  »13 » est un bon cru et une bonne surprise, certes, pas révolutionnaire,  mais qui plaira sans aucun doute à tous les amateurs du genre.

  • Ma note 4/5

Highlights:

  • The End of the Beginning
  • Loner
  • Zeitgeist
  • Live Forever
  • Dear Father

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Mick Harvey, l'ancien bras droit de Nick Cave, se dévoile dans "Four: Acts of Love"

« Four: Acts of Love » est le cinquième album solo de Mick Harvey, le guitariste et multi-instrumentiste complice de Nick Cave pendant près de 40 ans. En 2009, Harvey a quitté Cave et ses Bad Seeds pour se concentrer sur ses projets solo. « Four: Acts of Love » est le second album à sortir depuis ce départ très médiatisé.

Deux ans après le très bon « Sketches from the Book of the Dead », Mick Harvey revient avec ce très inspiré « Four: Acts of Love ». Les fans de Nick Cave et de PJ Harvey, avec qui il a également collaboré intensivement, seront ravi de retrouver le son si particulier de ce musicien ultra-doué. On prend plaisir à écouter cette voix mature qui sent le vécu. Mention particulière pour Glorious signé par PJ Harvey ainsi que la reprise de The Story of Love du groupe de punk australien The Saints. Harvey rend aussi hommage en reprenant avec beaucoup de tendresse le Wild Hearts (Run Out of Time) de Roy Orbison et fait ainsi un clin d’oeil à Van Morrison en reprenant son « The Way Young Lovers Do ». Un album profond et ample.

Note: 4/5

A écouter avant tout: Glorious,  The Story of Love, Summertime In New York, Wild Hearts.

Dans le même genre: Nick Cave, PJ Harvey, Leonard Cohen, Scott Walker

A noter que Mick Harvey fera son retour en album en fin d’année avec une compilation reprenant tous les titres de Serge Gainsbourg qu’il avait repris dans la seconde moitié des années 90. Une sortie à tenir à l’oeil

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Daft Punk: les robots de plus en plus humains?

Random Access Memory marque le retour de Daft Punk après 8 ans d’absence. L’album étonne, ravit ou déçoit, le moins que l’on puisse dire c’est que malgré son grand succès commercial depuis sa sortie, l’album divise. D’un côté les fans des débuts se sentent trahis et de l’autre un tout nouveau public découvre la musique du duo français. Zoom sur un album qui ne passe pas inaperçu…

L’attente a été longue depuis la sortie de Human After All en 2005, mais ce « break » a permis à Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, les deux humains qui se cachent derrière les casques, de redéfinir leur musique et de peaufiner un album ambitieux. Le morceau qui ouvre l’album porte un titre évocateur de la philosophie de ce quatrième album de Daft Punk: « Give Life Back To Music » (rend vie à la musique). Il semblerait qu’il y ait une sorte d’évolution naturelle dans la carrière du duo, des débuts très électros et purement enregistrés à deux à cet album qui se révèle être un album sur lequel il s’entourent de nombreux collaborateurs.

Daft Punk nous  propose donc de rendre la vie à la musique, notamment en s’accompagnant pour la première fois de leur carrière de guitaristes, de bassistes et de batteurs, que des grands noms du genre (notamment le batteur Omark Hakim, connu entre autres pour avoir accompagné Bowie sur l’album « Let’s Dance » ou encore Sting à plusieurs reprises mais aussi le bassiste Nathan East, fidèle collaborateur de Phil Collins, Eric Clapton ou encore d’Herbie Hancock). Même si les masques sont toujours au rendez-vous, les deux musiciens robots semblent se dévoiler, s’humaniser de plus en plus.

Ils ne le cacheront pas en interview, les deux Daft Punk ont écrit, conçu et enregistré cet album avant tout pour se faire plaisir à rendre hommage à la musique et aux artistes qui les ont influencés sur leur longue route musicale.

Un très bel hommage est rendu à Giorgio Moroder, pape du disco qui a propulsé notamment les carrières de Blondie ou de Donna Summer. On peut l’entendre raconter son parcours dans le titre qui porte son nom. Émotion et passion sont au rendez-vous dans ce titre.

Nile Rodgers, de Chic, est venu soutenir le duo en assurant la guitare sur trois excellents titres: « Get Lucky », le premier single issu de l’album, mais aussi « Give Life Back To Music » et « Love Yourself To Dance ».

Autre nouveauté, en plus de retrouver un groupe, on retrouve plusieurs chanteurs. Si certains titres bénéficient toujours de voix synthétiques désormais « classiques », on retrouve sur l’album le rappeur Pharell Williams sur deux titres ainsi que Julian Casablancas des Strokes, Todd Edwards ainsi que le retour plutôt inattendu de Paul Williams, dont les amateurs de films cultes des années 70 se souviennent puisqu’il était le chanteur de la BO de l’étrange « Phantom Of The Paradise » de Brian De Palma, très en forme sur le très bon et presque progressif « Touch ».

Album hommage à la musique d’une autre époque, Daft Punk y propose des sonorités de funk, de soul, de jazz, de musique électronique et parfois même de rock progressif. On pense bien entendu à Chic, mais aussi parfois à Steely Dan, Sébastien Tellier ou encore Air.

Cette « humanisation » de la musique de Daft Punk me fait penser à une interview que je lisais récemment à propos de la Trilogie Berlinoise de David Bowie. Dans celle-ci, le journaliste demandait à Bowie à quel point Kraftwerk avait été une influence pour lui. Le caméleon répondait alors qu’effectivement le groupe allemand l’avait inspiré dans son travail mais qu’il avait eu besoin de donner plus de vie à la musique en insistant sur le son de batterie joué par un véritable batteur et non par une boite à rythme comme le faisait Kraftwerk pour donner un caractère plus « humain » à son oeuvre. En évoluant de cette façon, Daft Punk se rapproche – d’une certaine façon – de la méthode Bowie. Et la réaction des fans les plus puristes, qui se sentent trahis par ce revirement musical, rappelle d’une certaine manière celle des fans de Dylan quand, ce dernier, avait « électrisé » sa musique dans la moitié des années 60, mettant de côté l’aspect « folk acoustique » plus pur de ses premiers albums.

Daft Punk a évolué, ça peut plaire ou ne pas plaire, mais personnellement j’ai beaucoup apprécié ce voyage – certes nostalgique – mais ô combien séduisant auquel le duo français nous invite ici.


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The Next Day: le grand retour de David Bowie

David Bowie a toujours aimé brouiller les pistes… Le 8 janvier, il a surpris le monde musical en revenant sans prévenir – et après 10 ans d’absence – avec un nouveau single « Where Are We Now » et l’annonce d’un nouvel album pour le mois de mars. Impressions…

Si « Where Are We Now » avait ravi les fans de l' »époque berlinoise » avec toutes ces références à la capitale allemande, il avait quelque peu inquiété les autres.  Bowie semblait en effet un peu fatigué vocalement et très mélancolique. Le single a ravivé les pires rumeurs concernant son état de santé. Et on le sait fragilisé depuis un important problème cardiaque en 2004. Mais Bowie aime jouer avec les rumeurs et le choix de ce premier single n’était pas anodin. Hier nous avons découvert « The Stars Are Out Tonight » qui se voulait plus rassurant et plus énergique…

Mais rassurés vous allez l’être dès les premières notes de ce nouvel album.  Le message de « The Next Day », la plage titulaire qui ouvre cette nouvelle production est on ne peut plus clair. Un Bowie en très grande forme martèle « Here I Am, Not Quite Dying » (« Me revoici,  pas vraiment mourant »), véritable pied de nez à tous ceux qui le voyaient déjà « en boite ».

Si la pochette de ce nouvel album revisite celle d' »Heroes » (1977) le second album de la trilogie berlinoise, l’atmosphère de ce premier titre nous rappelle plutôt celle de « Lodger » (1979), dernière pièce de cette importante collection d’albums.  Et cette tendance se confirme lors de l’écoute globale de l’album.

Bowie a ici ce côté rageur, sans concession. Il nous fait comprendre dans ses textes et dans sa musique qu’il est passé près de la mort mais qu’il va mieux, qu’il déborde à nouveau d’énergie et de créativité et qu’il n’a certainement pas dit son dernier mot.

Il y a une tension palpable tout au long de l’album, une urgence… Si on pouvait craindre un album lent et plaintif, on retrouve ici tout le contraire. Il n’y a que deux ballades: »Where Are We Now » et « Feel So Lonely We Could Die » (avec un chouette clin d’oeil à l’intro de « Five Years » en fin de morceau), les deux seuls moments de répit avant de repasser à l’attaque.

The Next Day est un album profond, fouillé,  qui demandera plusieurs écoutes pour être apprécié à sa juste valeur.

A souligner également sur l’album les excellentes prestations des guitaristes Carlos Alomar et Earl Slick,  des bassistes Gail Ann  Dorsey, Tony Levin et Tony Visconti (qui produit bien entendu l’ensemble de l’album).

À 66 ans, Bowie est encore capable de nous surprendre, de nous étonner et on ne va certainement pas s’en plaindre.

Sorties CD Belgique: 8 mars et 33 tours dans 2 semaines (Sony Music)

  • Note: 4,5/5
  • A écouter avant tout: The Next Day, The Stars Are Out Tonight, Love is Lost, I’d Rather Be High
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Les meilleurs albums de l'année 2012? Petite sélection perso…

C’est l’heure des bilans, après avoir échappé à la fin du monde (ouf ! ;-), il est grand temps de refermer 2012 et de se remettre en tête les meilleures sorties de l’année voici une petite sélection de mes coups de coeur de l’année. Avec un petit peu d’avance, je vous souhaite déjà une excellente année 2013 et surtout un maximum de bonne musique!

  • Tame Impala Lonerism

Après un premier album remarquable sorti il y a 2 ans, Tame Impala nous revient avec « Lonerism », une oeuvre sur laquelle les musiciens du groupe synthétisent quelque peu les choses et s’ouvrent les portes d’un plus large public. Après un passage remarqué à l’Ancienne Belgique de Bruxelles et avoir figuré dans le TOP des Inrocks ou encore du magazine britannique NME, la carrière des jeunes australiens est en route… On admirera le bel hommage à l’album « A Wizard, A True Star » de Todd Rundgren qui semble être une véritable obsession pour eux.

Dans le genre: MGMT, Syd Barrett, Todd Rundgren, Mercury Rev

A écouter d’urgence: Elephant, Why Won’t The Talk To Me, Feels Like We Only Go Backwards

  • Dr John Locked Down

Prenez une ancienne star du rhythm & blues et du funk, mélangez avec un peu Black Keys, une grosse dose de vintage et un pincée de modernité et vous obtenez un album hors du commun, enthousiasmant et absolument réussi. Produit par Dan Auerbach (Black Keys), qui joue également de la guitare, « Locked Down » vaut vraiment le détour, si vous aimez le psyché-funk

Dans le genre: Funkadelic, The Black Keys, The Doors, Sly & The Family Stone

A écouter d’urgence: Locked Down , Ice Age, Getaway

  • Rival Sons Head Down

Si l’album précédent, « Pressure & Time », avait déjà été une véritable claque, les californiens de Rival Sons franchissent un nouveau palier avec cet album « Head Down ». Le registre vocal du chanteur Jay Buchanian s’étend ici particulièrement largement et nous montre une nouvelle facette de son talent. Après un passage au Graspop et au Trix d’Anvers cette année, Rival Sons continue brillamment sa route vers les sommets de la planète rock’n’roll.

Dans le genre: Led Zeppelin, Deep Purple, Black Crowes, Wolfmother, The Black Keys

A écouter d’urgence: Keep On Swinging, Until The Sun Comes , Jordan

  • Patti Smith Banga

11ème album de Patti Smith, « Banga » nous prouve qu’à 65 ans celle que l’on appelle la « poétesse du rock » n’a rien perdu de son incroyable talent ni de son imagination débordante. A certains moments, « Banga » va jusqu’à nous rappeler « Horses », son premier album et grand classique sorti en 1975. Du tout grand Patti.

Dans le genre: Patti Smith (!)

A écouter d’urgence: Amerigo, April Fool, Tarkovisky (The Second Stop Is Jupiter)

  • Bloc Party« Four »

Retour réussi pour Bloc Party pour ce quatrième album très bien nommé. Si la formation londonienne s’était quelque peu essayée à des sonorités plus électroniques sur les deux albums précédents, elle revient aux racines plus rock du premier album ici, s’engageant même parfois sur un terrain particulièrement « hard » (« Coliseum » et « We Are Not Good People »).

Dans le genre: Pixies, Gang of Four, Arctic Monkeys, New Order

A écouter d’urgence: So He Begins To Lie, Real Talk , Day Four , V.A.L.I.S.

Mais aussi ….

Dans la section rééditions:

  • « The Velvet Underground & Nico » (édition 45ème anniversaire)

  • Rage Against The Machine « Rage Against The Machine » (XX anniversaire édition)

  • The Smashing Pumpkins – « Mellon Collie & The Infinite Sadness » (réédition coffret)


Et finalement en CD/DVD:

  • Amy Winehouse – The BBC Sessions (excellents extraits en concerts image et son)

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Nouveau clip vidéo pour L.A. Woman des Doors

« Encore un nouvel outil de marketing pour promouvoir le back catalogue des Doors » pensez-vous en lisant ce titre. Oui, effectivement, le but de l’opération est clair, il s’agit de faire découvrir la musique des Doors à un public jeune et cool. Et… pourquoi pas?

John Densmore, le batteur des Doors, apparait dans le clip. Toujours aussi rebelle ce bon vieux John...

Pour réaliser ce nouveau vidéo-clip, Warner et les membres survivants du groupe ont fait appel à des professionnels du skateboarding: Kenny Anderson, Alex Olson et Braydon Szafranski, des noms qui, de ce côté de l’Atlantique, ne nous parlent pas vraiment mais qui, aux Etats-Unis, sont de véritables stars du genre. Alors… j’en entends déjà certains râler sur le fait que le clip met en avant un sport qui n’était pas vraiment pratiqué à la grande époque des Doors dans la fin des années 60. Oui, c’est vrai… Mais l’esprit « rebel », « freedom », « street » du skateboarding n’aurait-il pas plu à Jim Morrison s’il était toujours vivant aujourd’hui? Il ne pourra évidemment pas répondre à cette question mais cette association ne semble pas si incompatible que ça. De toute façon, n’est-il pas plus appréciable de voir les efforts mis en place pour mettre la lumière sur le ‘back catalogue’ des Doors dans le cadre de ce 40ème anniversaire de « L.A. Woman » que d’assister aux prestations souvent pathétiques de Ray Manzarek et de Robbie Krieger et d’un pseudo Jim Morrison raté affublé d’un pantalon en cuir peu seyant? Donc, profitons de ce moment de musique et des belles images de ce nouveau clip… Pas si mal que ça, hein?


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Le retour d'un Boss en forme et plus engagé que jamais…

En écrivant le titre de cet article, le correcteur de mon téléphone m’a proposé le terme ‘enragé’ en lieu et place du terme ‘engagé’. Enragé pourrait très bien convenir dans ce cas précis. En effet, Bruce Springsteen, 62 ans, est toujours capable de s’indigner, probablement une des raisons de cette éternelle jeunesse qui le caractérise si bien. Pas question d’histoire d’amour larmoyante ou de paroles stériles ici (on laisse ça à Lana Del Rey), « Wrecking Ball » est un manifeste, un pamphlet musical et brillant sur une société américaine en train de s’effondrer.

Mais le boss ne se lamente pas, l’album n’est pas fataliste et le message est ici empli d’espoir. Lors de la conférence qui a accompagné la sortie de l’album et qui a eu lieu à Paris il y a quelques jours, le Boss a déclaré qu’il ne soutiendra plus Barack Obama lors des prochaines présidentielles. Même s’il a souligné quelques actions positives de l’actuel président américain, il s’est montre déçu par l’attitude trop laxiste d’Obama envers les grosses entreprises américaines. « Wrecking Ball », c’est tout cela en musique. Inspiration, engagement et volonté sont les maîtres mots de cet album qui est plus que certainement, comme l’a déclaré Elliott Murphy, son ami songwriter, le meilleur album de Springsteen depuis « The Rising » (sorti en 2002).

A noter aussi une mention particulière pour le guitariste Tom Morello (Rage Against the Machine, Audioslave) qui apporte quelques touches bien senties sur deux titres de l’album, « Jack of All Trades » et l’excellent « This Depression » avec une empreinte musicale qui n’est pas sans rappeler celle de Jimmy Page ou de Brian May.

Note 4,5/5 (Bruce Springsteen: « Wrecking Ball » – Columbia/Sony Music 2012)

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