Archives de catégorie : Actu

Become a Berliner: la setlist

Hier soir, j’ai été invité par mes camarades et collègues Pierre Bartholomé et Michaël Léonard à la soirée « Become a Berliner » au Vecteur de Charleroi. Cela m’a donné l’occasion d’effectuer une première expérience de « DJ ». Je m’y attendais pas forcément mais ça m’a beaucoup amusé. Très chouette soirée en tout cas! Pour ceux et celles qui m’ont demande les références de tel et tel titres, voici la « setlist » complète par ordre de diffusion. Vous pourrez également réécoute la majorité des titres grâces aux playlists Spotify que j’ai créé spécialement suite à la soirée. Bonne écoute!

La soirée a débuté par un KrautRock Mix perso avec des extraits de – dans l’ordre:

  • Guru Guru – Baby Cake Walk extrait de l’album « Känguru » (1972)
  • Popol Vuh – In The Gardens Of The Pharao/In den Gärten Pharaos extrait de l’album « In den Gärten Pharaos » (1971)
  • Tangerine Dream – Phaedra extrait de l’album « Phaedra » (1974)
  • Klaus Schulze – Crystal Lake extrait de l’album « Mirage » (1977)
  • Cluster & Eno  – Steinsame extrait de l’album « Cluster & Eno » (1977)
  • Neu! – E-Musik extrait de l’album « Neu! 75 » (1975)

Lien Spotify pour écouter la 1ère partie de set:

2ème partie du set: rock et électro allemand ou influencé par la vague musical allemande

  • U2 – Zoo Station
  • Can – Oh Yeah extrait de l’album « Tago Mago » (1971)
  • Radiohead – Everything in Its Right Place extrait de « Kid A » (2000)
  • Brian Eno – St Elmo’s Fire extrait de l’album « Another Green World » (1975)
  • Ultravox – Hiroshima Mon Amour extrait de l’album « Ha!-Ha!-Ha! » (1977)
  • Nena – 99 Luftballons extrait de l’album « 99 Luftballons » (1984)
  • Iggy Pop – Nightclubbing extrait de l’album « The Idiot » (1977)
  • The Buggles – I Love You (Miss Robot) extrait de l’album « The Age of Plastic » (1980)
  • David Bowie – V-2 Schneider extrait de l’album « Heroes » (1977)
  • David Bowie – Heroes extrait de l’album « Heroes » (1977)
  • Einstürzende Neubauten – Weil Weil Weil extrait de l’album « Alles wieder offen » (2007)
  • Killing Joke – Eighties extrait de l’album « Night Time » (1985)

Lien Spotify pour écouter la 2ème partie de set:

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Chroniques Meat Loaf "Hell in a Handbasket", Big Brother & The Holding Company feat Janis Joplin: "Live at the Carousel Ballroom", "Hooverphonic with Orchestra"

Pour bien commencer la semaine une petite chronique express de trois albums, deux nouveautés et une réédition, qui viennent de sortir et méritent le détour…

  • Meat Loaf : « Hell in a Handbasket »: sorti fin de l’année dernière aux Etats-Unis, la dernière galette de Meat Loaf a pris du temps à sortir chez nous. Il est vrai que si Meat Loaf est encore un artiste important aux States, il a un peu plus de mal à se faire remarquer sur la scène européenne. Il est bien loin le temps du « Bat Out of Hell II » et de son « I’d Do Anything for Love » qui l’avait vu triompher dans les charts partout dans le monde et programmé en boucle sur MTV. Le public belge, probablement fatigué des multiples dérivés de son Bat Out of Hell – notamment par un volume III assez indigeste sorti en 2006 – semble s’être détourné de Meat Loaf. Et pourtant, à l’écoute de ce « Hell in a Handbasket », on ne peut que constater une chose, non seulement ce n’est pas si mal que ça, la voix du chanteur hors-norme est toujours bien là et finalement on passe un bon moment. Ce n’est certes pas l’album de l’année mais c’est un bon disque de « Classic Rock », bien produit et qui fera son effet au volant, entre un disque de Def Leppard et de Joe Cocker.
  • Key Tracks (à écouter pour se donner un avant-goût avant d’acheter): « The Giving Tree », « Blue Sky/Mad Mad World/The Good God Is A Woman And She Don’t Like Ugly » et « 40 Days ». Ecoutez « Hell in a Handbasket » sur Spotiy

  • « Big Brother and The Holding Company featuring Janis Joplin – Live at the Carousel Ballroom 1968 » : autant le dire tout de suite, cet enregistrement est le meilleur enregistrement live officiel disponible de Janis Joplin époque Big Brother & The Holding Company. Si l’enregistrement public souffrait encore de sérieuses lacunes techniques dans la fin des années 60 – rendant certains documents pratiquement inaudibles – on se retrouve ici devant un véritable trésor caché du passé enregistré et retravaillé par un véritable perfectionniste du son, le regretté « Bear » Owsley Stanley, grand acteur de la scène psyché des années 60 et fidèle collaborateur de Grateful Dead, qui nous a quitté fin de l’année dernière. Ici on revit ces années magiques avec non seulement un son de très grande qualité mais aussi avec un groupe à son sommet. Et le terme « groupe » est bien important ici : il ne s’agit pas d’un disque de Janis Joplin et de son groupe d’accompagnement Big Brother & The Holding Company. Il s’agit bien d’un album live capturé par une unité, un groupe alors encore soudé, qui était l’une des meilleurs formations de la scène rock psyché US de la fin des années 60. Un disque à se procurer d’urgence et à ranger entre un classique de Jefferson Airplane et des Doors.

  • Hooverphonic : « Hooverphonic with Orchestra » : qui aurait cru, il y a quelques années, qu’Hooverphonic pouvait survivre au départ de la chanteuse du groupe, Geike Arnaert? Pour beaucoup d’observateurs spécialisés, l’aventure du groupe semblait terminée ou du moins en pause. Cependant, quand en 2010, Alex Callier et Raymond Geerts, les deux têtes pensantes du groupe, nous ont présenté leur nouvelle chanteuse, Noémie Wolfs, l’avenir du groupe semblait tout autre. En effet « The Night Before« , l’album « renaissance » de la formation, nous avait enchanté. Avec « Hooverphonic with Orchestra », Hooverphonic confirme et signe, il y a un avenir après Geike et l’avenir sera brillant. Hooverphonic sera d’ailleurs en concert le 26 octobre au Sportpaleis d’Anvers.
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Expo Jim Morrison à Namur: "Celebration of the Lizard King"

Certaines initiatives sont tellement rares qu’il est nécessaire de signaler leur existence. Ainsi, la Maison de la Culture de Namur propose actuellement une chouette petite expo dédiée à Jim Morrison. Cette exposition met ici en avant les textes de Jim Morrison traduits dans un très bon français, ce qui permet à un plus large public de comprendre toute la subtilité de la pensée du chanteur et leader des Doors. A travers différentes planches thématiques, le visiteur voyage dans les émotions, les interrogations et les constats de Jim Morrison grâce aux textes d’une maturité rare pour un auteur qui était finalement très jeune. Les Doors, Jim Morrison, c’était certes de l’excellente musique, mais c’étaient aussi de la poésie et des mots. Comme il le disait « I’ll always be a word man »… Quarante ans après sa disparition, Jim Morrison commence à être reconnu à sa juste valeur… Merci !

Plus d’informations: Le site officiel de Hypothesarts

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Les Beatles "nouvelle génération": une bonne idée?

C’est James McCartney, 32 ans, qui l’a annoncé récemment à la presse: il pourrait y avoir une formation d’un Beatles 2.0! Autrement dit, un groupe composé uniquement des fils des Beatles. James a déjà posé la question à Sean Lennon et à Dhani Harrison, qui semblent plutôt partant ainsi qu’à Zak Starkey, l’un des fils de Ringo, qui lui semble nettement plus réticent. James s’est alors tourné vers l’un des autres fils de Ringo, Jason, qui lui pourrait être intéressé. A l’heure actuelle, il ne s’agit que d’une idée. Cependant, James, qui vient de sortir son deuxième EP en août 2011, n’a pas évoqué le nom de Julian Lennon qui ne semble pas invité dans l’aventure. Bonne idée? Mauvaise idée? L’avenir nous le dira, mais il est certain que cette nouvelle va faire couler beaucoup d’encre…

Pour info voici quelques informations sur ce second EP de James McCartney, produit par « papa Paul » ainsi qu’un extrait ci-dessous:

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Paul McCartney au Sportpaleis d'Anvers, un avant-goût: waiting for Paul …

Ce soir, c’est le grand soir! Paul McCartney sera en concert au Sportpaleis d’Anvers! Voici un petit article « teasing » de ce qui vous attend. Si vous ne souhaitez pas en connaitre plus et avoir la surprise totale, ne lisez pas cette article. Mais si vous êtes curieux – et je sais que vous l’êtes – voici quelques petites informations à propos du concert de ce soir…

Le concert auquel nous allons assister ce soir fait partie du « On The Run Tour », tournée ayant commencé le 15 juillet 2011 à New York, dans l’imposant et célèbre Yankee Stadium. Le premier « leg » de la tournée européenne avait fait escale en Italie, en France, en Allemagne, en Angleterre, en Suède, en Finlande et en Russie fin de l’année 2011. Heureusement, avant de s’envoler pour l’Amérique du Sud, Paul McCartney n’a pas oublié son public belge ainsi que les fans hollandais et suisse qui désespéraient de ne pas le voir sur scène cette année.

Pour accompagner Paul McCartney sur scène, on retrouve les musiciens qui l’accompagnent depuis plus de 10 ans à savoir les guitaristes Rusty Anderson et Brian Ray (Ray, qui lui, officie aussi parfois à basse quand Paul s’empare de la guitare), l’incroyable et imposant batteur Abe Laboriel Jr et Paul Wickens aux claviers (qui est aux côtés de McCartney depuis 1989).

Le second « leg » de la tournée européenne a commencé à Rotterdam le 24 mars. Sara Bassem, 21 ans, grande fan de musique et lectrice de ce blog, nous a proposé ce petit billet. Voici ses impressions:

« Tout d’abord, je n’y crois toujours pas d’avoir vu Paul McCartney en concert. C’était vraiment émouvant d’autant plus que la salle reprenait en cœur presque tout le répertoire.
La setlist était composée de 38 (!) chansons, un show de trois heures (sans pause et avec quelques surprises) bien rempli !
Le concert était constitué d’un mélange soigné de tubes des Beatles, des Wings et de son répertoire solo. Il a également rendu hommage à ses anciens amis John, George et Jimi Hendrix à travers des reprises et des anecdotes bien savoureuses des « sixties ».
Bref, devant une salle comble, Paul McCartney a donné le meilleur de lui-même. Difficile à croire que Sir Paul McCartney va fêter ses 70 ans cette année.
C’était également mon premier concert au Ahoy de Rotterdam et je dois dire que la salle et l’audio était vraiment super ! « 

Si vous combinez ces deux setlists, vous avez un avant-goût de ce à quoi on peut s’attendre ce soir. Allez, c’est dans très bientôt! Rendez-vous sur place en compagnie d’Eric Laforge et bon concert!

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Ouvrez grand les oreilles: découverte Ben Caplan & The Casual Smokers

Nouvelle rubrique sur le blog: « Ouvrez grand les oreilles » vous propose de découvrir des artistes encore méconnus mais qui méritent le détour et une écoute attentive… On commence aujourd’hui avec Ben Caplan & The Casual Smokers, une nouvelle sensation made in Canada que vous pourrez prochainement découvrir sur scène dans le cadre du Roots & Roses festival le 1er mai à Lessines.


L’univers de Ben Caplan est difficilement définissable. Le premier nom qui vient en tête quand on écoute sa musique – et surtout sa voix – est Tom Waits: on y retrouve ce grain graveleux, celui d’un baroudeur qui aurait un peu trop abusé de whisky. A cet aspect « Tom Waits » vient se greffer le son de la musique klezmer, c’est à dire de la musique juive traditionnelle. Un sacré cocktail pour une ambiance unique qui, parfois, peut même évoquer le monde de Nick Cave.
Bref, si vous êtes amateur de singers/songwriters de qualité et que vous êtes à la recherche de nouvelles sonorités et de découvertes intéressantes, suivez le lien ci-dessous et écoutez quelques titres (disponibles en intégralité) sur le site MySpace de Ben Caplan & The Casual Smokers

Liens:

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Nouveau clip vidéo pour L.A. Woman des Doors

« Encore un nouvel outil de marketing pour promouvoir le back catalogue des Doors » pensez-vous en lisant ce titre. Oui, effectivement, le but de l’opération est clair, il s’agit de faire découvrir la musique des Doors à un public jeune et cool. Et… pourquoi pas?

John Densmore, le batteur des Doors, apparait dans le clip. Toujours aussi rebelle ce bon vieux John...

Pour réaliser ce nouveau vidéo-clip, Warner et les membres survivants du groupe ont fait appel à des professionnels du skateboarding: Kenny Anderson, Alex Olson et Braydon Szafranski, des noms qui, de ce côté de l’Atlantique, ne nous parlent pas vraiment mais qui, aux Etats-Unis, sont de véritables stars du genre. Alors… j’en entends déjà certains râler sur le fait que le clip met en avant un sport qui n’était pas vraiment pratiqué à la grande époque des Doors dans la fin des années 60. Oui, c’est vrai… Mais l’esprit « rebel », « freedom », « street » du skateboarding n’aurait-il pas plu à Jim Morrison s’il était toujours vivant aujourd’hui? Il ne pourra évidemment pas répondre à cette question mais cette association ne semble pas si incompatible que ça. De toute façon, n’est-il pas plus appréciable de voir les efforts mis en place pour mettre la lumière sur le ‘back catalogue’ des Doors dans le cadre de ce 40ème anniversaire de « L.A. Woman » que d’assister aux prestations souvent pathétiques de Ray Manzarek et de Robbie Krieger et d’un pseudo Jim Morrison raté affublé d’un pantalon en cuir peu seyant? Donc, profitons de ce moment de musique et des belles images de ce nouveau clip… Pas si mal que ça, hein?


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Retour sur "L.A. Woman" le dernier véritable album des Doors…

En décembre 1970, les Doors se retrouvent en studio pour enregistrer « L.A. Woman ». Sans leur producteur Paul Rotchild, les Doors se sentent pousser des ailes et un vent de liberté règne en studio. En effet, sur cet album, devenu aujourd’hui mythique, on retrouve un groupe privé des contraintes de productions qui joue exactement ce qu’il veut et qui rend un ici un fier hommage au son roots du blues…

« L.A. Woman » a été le dernier album enregistré par les Doors en compagnie de Jim Morrison. Autant le dire tout de suite, il s’agit du dernier véritable album des Doors. Certes Manzarek, Krieger et Densmore tenteront de continuer l’aventure sans leur leader charismatique, mais en vain…
« L.A. Woman » est le sixième album des Doors. Sa création ne se fera pas sans peine puisque le groupe connait alors quelques difficultés. Jim Morrison est devenu pratiquement « persona non grata » sur le territoire américain: il est accusé de « comportement indécent », « exhibition indécente », « outrage aux bonnes moeurs » et « ivresse publique » suite à un concert historique donné par le groupe à Miami le 1er mars 1969. Jim Morrison vit tout cela très mal et il est en train de sombrer dans une profonde dépression de laquelle il ne sortira malheureusement jamais. Les 3 autres membres du groupe, même s’ils se doivent d’être solidaire envers leur chanteur, ont du mal à pardonner à celui-ci d’avoir mis en danger l’avenir des Doors. Cependant, le temps passant, les 4 amis se remettent au travail. Ils ont envie de se faire plaisir et de revenir à leurs racines – le blues – et souhaitent proposer un album plus dépouillé, moins « produit » que les précédents. Paul Rotchild, producteur du groupe depuis ses débuts, ne l’entend pas de cette oreille-là. Il qualifie – avec mépris – les démos que lui proposent les Doors de « musique de cocktail »: pour lui, le groupe doit se concentrer sur d’autres compositions et ce projet n’a aucun avenir. Mais Morrison, Krieger, Manzarek et Densmore n’ont pas dit leur dernier mot: pas question d’abandonner « L.A. Woman »… Rotchild n’en veut pas? Qu’il aille au diable, ils le feront sans lui…
Jim Morrison et Robbie Krieger lors de sessions d'enregistrement de L.A. Woman
Morrison et ses 3 musiciens se lancent donc dans la production de cet album avec la collaboration de Bruce Botnick, leur ingé son depuis le début qui se hisse ici au statut de co-producteur de l’album. Pour enregistrer ce disque dans des conditions idéales, le groupe se rend dans sa salle de répétition très justement baptisée très « The Doors Workshop » située juste au-dessus du bureau administratif des Doors, au 8512 sur Sunset Boulevard à Los Angeles. Ici, pas question d’enregistrer le morceau en 30 prises ou instrument par instrument: l’essentiel de l’enregistrement se fait dans des conditions « live », les musiciens jouant ensemble, accompagnés par la voix de Morrison. Le résultat est splendide: on a l’impression de retrouver le groupe des débuts, celui qui nous avait proposé le somptueux album « The Doors » en 1967. Malheureusement, on connait la suite. Quelques mois plus tard, Jim Morrison s’envole pour Paris et il n’en reviendra jamais. « No One Gets Out Alive », « Personne ne s’en sort vivant », c’est vrai, mais à 27 ans, cela reste trop, bien trop tôt…
Warner vient de ressortir l’album pour son 40ème anniversaire. Encore, me direz-vous. Mais force est de constater que cette nouvelle version présente, cette fois, un réel intérêt. Outre d’être le 192ème remaster du catalogue, cette édition « 40ème » propose un second disque contenant des versions alternatives de la plupart des titres de l’album ainsi que les titres bonus « She Smells So Nice » et « Rock Me ». Les versions alternatives apportent un réel plus pour les fans car si l’album a déjà cet aspect direct et spontané qui en fait sa qualité, ces autres « takes » poussent la spontaneité encore un peu plus loin et on a parfois l’impression d’être dans les studios avec le
groupe tant elles ont un aspect intime et agréable.
Note: 4/5 (The Doors: L.A. Woman 40th Anniversary 2012/Warner)
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Etta James nous a quittés

Etta James, une des plus grandes chanteuses américaines, nous a quittés hier à l’âge de 73 ans. Jazz, blues, soul, rock’n’roll, R&B, gospel… Etta James maîtrisait tous les styles. Retour sur une brillante carrière…
De son vrai nom Jamesetta Hawkins, elle voit le jour le 25 janvier 1938 à Los Angeles. Son enfance n’est pas simple. Sa mère, Dorothy, jeune prostituée qui l’a eue à l’âge de 14 ans, refuse de lui dire qui est son véritable père. Fan absolue de jazz, sa mère lui donne le goût de la musique et lui apprend aussi à avoir une attitude « glamour ». Mais Jamesetta a du caractère et est bien décidée à prendre sa vie en main, seule. Adolescente, elle croise le chemin d’un certain Johnny Otis, un jeune impresario reconnu pour avoir popularisé le rhythm & blues (triste ironie de l’histoire, il nous a également récemment quitté ce 17 janvier). Très impressionné par les capacités vocales de la jeune chanteuse, Otis l’emmène en studio et lui fait enregistrer un premier titre « Roll With Me, Henry ». Johnny Otis en profite pour la baptiser « Etta James ». Bien plus qu’un nouveau nom, c’est également une nouvelle attitude qu’elle adoptera désormais. Elle expliquera dans son autobiographie: « J’avais vraiment envie de transformer la petite fille d’église Jamesetta Hawkins en ce personnage d’Etta James, cette salope dure et ferme. Je ne savais pas que j’avais ça en moi ». Mais même si cette image lui colle à la peau, la réalité n’est pas aussi simple: « Je donnais l’impression que j’avais parfaitement confiance en moi, que j’avais tout son contrôle mais en fait je crevais de trouille ».
Grâce au succès de « Roll With Me, Henry », Etta James devient presque instantanément une superstar. Il lui sera cependant difficile de gérer le succès à un si jeune âge et Etta James va malheureusement tomber dans toutes sortes d’excès, notamment une addiction à l’héroïne. Fragilisée, perdue, elle sera la souffre-douleur de certains de ses amants. Souvent victime de brutalités physiques, elle échangera – sur la route – les récits de cette terrible maltraitance avec deux compagnes musiciennes qui ne la comprendront que très bien: Aretha Franklin et Tina Turner, victimes également, à cette époque, de leurs maris abusifs.
Mais fort heureusement, Etta James sera souvent soutenue par ses amis et par certaines personnes du business. Leonard Chess, directeur du légendaire label Chess Records, tente de l’aider et prend en charge les frais d’un séjour en cure de désintox. Malheureusement, cela ne marche pas et Etta James reprend vite ses mauvaises habitudes. Suivront également quelques séjours en prison mais jamais elle n’abandonnera sa première et seule passion: la musique. Musique qui la guidera tout au long de sa vie : elle ne s’arrêtera jamais d’enregistrer, de donner des concerts…
On retiendra d’elle cette voix incroyable notamment sur le classique « At Last » ou encore sur sa version du « I Just Want To Make Love To You » de Willie Dixon que vous pouvez écouter ci-dessous…

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