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Battersea Power Station sur les traces de Pink Floyd

Battersea Power Station juillet 2023

La Battersea Power Station est une ancienne centrale au charbon, devenue ensuite un symbole mythique de l’histoire de Pink Floyd quand il décidera de l’afficher sur la pochette de son 10e et célèbre album Animals, inspiré du très politique « La ferme des animaux » de George Orwell.

A cette occasion, le groupe, sous la direction artistique de Roger Waters, avait fait voler un cochon de 12 mètres réalisé par l’artiste australien Jeffrey Shaw, aux alentours de la centrale le 2 décembre 1976. Shaw qui venait alors de collaborer avec une autre formation de rock, Genesis, quelques mois auparavant, travaillant sur les superbes visuels accompagnant la tournée The Lamb Lies Down on Broadway, dernière scène de Peter Gabriel en compagnie du groupe.

La Battersea Power Station, reconnue comme monument classé de Grade II en 1980, arrête totalement ses activités de centrale en 1983. Après de nombreuses années durant lesquelles le bâtiment est laissé à l’abandon et se dégrade, plusieurs investisseurs établissent différents projets de rénovation. Parmi ceux-ci, celui du milliardaire russe Roman Abramovitch, propriétaire du club de Chelsea, d’en faire un gigantesque stade…

Le projet n’aboutit pas, comme de nombreux autres, et c’est finalement un consortium malaysien qui l’emporte, à coup de milliards de livre sterling.

Réouvert au public en octobre 2022, ce gigantesque site se compose aujourd’hui d’appartements ultramodernes, d’un très imposant centre commercial situé à l’intérieur de l’ancienne centrale, du cinéma, d’un théâtre et de nombreux restaurants.

A l’intérieur de l’ancienne centrale on retrouve un petit musée, accessible gratuitement au public, qui revient sur l’histoire du bâtiment et son évolution à travers le temps03DD07A9-2589-4504-A616-75D16C5C8BE5 7748DAE3-CE6C-4022-A789-0C1BD4A497A6 9D437389-29AB-45B3-B134-526E4BA7F30C3810DAC1-EC91-4053-96C9-BBD887FD1C79 81BBBF6F-5E16-4788-9D1C-B60BC45D2103 7C653807-A24B-4E39-9BB0-644191BB1B26 21A30876-6679-4310-9EB2-AA7FCE1A9E61 F5DDD63D-E7C6-4D1F-B703-DCE77DCF4FC9

 

 

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Blur, Wembley le samedi 8 juillet 2023

Et donc ce ce concernant de Blur à Wembley ?

En 3 mots: Puissant, émouvant et féerique !

Déjà pour ma part, c’était la première fois que je vivais Wembley en mode stade ouvert (j’avais vu un excellent concert des Foo Figters en mode « fermé” là-bas il y a 10/15 ans), comme les mythiques Live Aid et surtout le Freddie Mercury Tribute de 1992 qui a marqué profondément mon passage de l’enfance au début de l’adolescent. Me rendre donc sur place était déjà en soi quelque chose de particulier, unique, ce genre d’objectif de vie qui fait partie d’une liste de 20 choses à faire absolument dans une vie. Checked !

De plus, a ma plus grande surprise, Damon Albarn, en discutant avec le public de l’impact que ce concert avait sur lui a justement cité Freddie Mercury et à quel point Wembley est lié à ce grand artiste qui a été généreusement ovationné par le public.

Blur a démontré hier soir, comme s’il fallait encore le prouver pour ses détracteurs, qu’il n’est pas « un autre de ces groupes de Britpop » mais bien une machine sérieusement huilée qui vous balance 2h15 de puissance, de rock, qui à part la grande qualité des mélodies accrocheuses signées Albarn, n’est pas si « Pop » que ça ! Blur ça décoiffe et ça doit se vivre en live!

Émouvant parce que le personnage de Damon Albarn reste unique, il n’est pas le cliché d’une rock star, il est lui-même tantôt farceur, tantôt dandy, tantôt Monsieur tout le monde en Street wear, tantôt sale gosse ou petit enfant à qui on donnerait le Bon Dieu sans concession. Que vous voyez Albarn sur scène en solo accompagné par son piano, avec Gorillaz, The Good The Bad & The Queen ou un autre de ses nombreux projets, vous ne pouvez être qu’impressionné par ce musicien, ce chanteur, ce talent à multiples facettes qui touche toujours droit là où il faut, au plus profond de votre âme.

Féerique parce que visuellement, Blur avait mis les petits plats dans les grands pour le visuel de ce concert apogée de cette « mini tournée » de reformation. Les couleurs, les effets, rien n’était dans la démesure ou la saturation mais c’était juste beau, juste et cohérent face à l’univers du groupe qui célébrera bientôt ses 35 ans de carrière.

Londres reste Londres, ville natale de la formation et nous avons eu droit à quelques surprises supplémentaires qui n’étaient pas au programme des précédentes prestations de cette tournée. Notamment le magnifique et touchant Under The Westway que le groupe avait signé en 2012 dans le cadre des célébrations des Jeux Olympiques de Londres et qui est une magnifique déclaration d’amour à la capitale britannique. Lot 105, plus joué depuis 1994, faisait partie des surprises comme la présence de l’excellent Phil Daniels, « Monsieur Parklife » présent uniquement sur les quelques dates clefs.

Bref un moment incroyable que 90 000 personnes ont partagé et risquent problème de ne jamais oublier…

(Vous pouvez retrouver la set list du concert et des informations complémentaires dans le Journal du Rock de Classic 21 ici https://www.rtbf.be/article/blur-en-concert-a-wembley-des-hits-mais-pas-seulement-11225540)

 

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Retour au Marquee Club, salle rock mythique de Londres

S’il y a bien un club qui a marqué profondément l’histoire du centre de Londres et le quartier de Soho, c’est bien le Marquee.

Ouvert en 1958, celui-ci a d’abord proposé quelques grands non du jazz et du skiffle avant de devenir LE club de référence pour le rock des années 60.

Petit, bon marché, c’est là que la jeunesse londonienne allait découvrir les groupes qui ne tarderaient pas ensuite à se produire dans les plus grandes salles et les plus grands stades du monde.

Parmi ceux-ci les Rolling Stones, Led Zeppelin, les Yardbirds, les Who, le Jimi Hendrix Experience, Pink Floyd, Yes, King Crimson ou encore un tres jeune David Bowie, alors membre des Manish Boys.

A l’arrière du club, dans un garage, il y avait même un petit studio d’enregistrement bricolé qui servira notamment aux Moody Blues, au Clash ou encore Elton John.

Historique vous avez dit ? Malheureusement après avoir changé d’adresse à plusieurs reprises le club a du fermer ses portes en 2009.

Les photos couleur que vous voyez ici ont été prise par les soins début de semaine, c’est la façade du club original (qui a vu ces concerts mythiques), on y retrouve un plaque commémorative qui rappelle les passages du batteur Keith Moon des Who dans l’endroit.

(Ci-joint une photo d’archive de la grande époque avec des fans chevelus faisant la file avant un concert de Jimi Hendrix)

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Les 50 ans de l'adieu de Ziggy Stardust à l'HMV Hammersmith Apollo

Ziggy Stardust l’adieu 50 ans plus tard, le 3 juillet 2023

Alors c’était comment cette projection du film Ziggy Stardust à l’Hammersmith Odeon diffusé sur les planches où ce concert historique a été enregistré ?

Et un mot : MAGIQUE !

Clairement le public sur place était composé en très grande partie de grands fans de David Bowie et certaines et certains avaient même sorti les déguisements glam pour l’occasion.

En discutant dans la très très longue file qui se retrouvait devant l’entrée de la salle, j’ai récolté le témoignage d’un fan britannique venu avec sa femme revivre cette tournée auquel il avait assisté en 73, pas à l’Hammersmith, mais lors d’un autre concert britannique de la tournée qui accompagnait la sortie d’Aladdin Sane. Le fan, qui allait bientôt fêter son 70e anniversaire ne se souvenait que de l’excitation avant d’entrer dans la salle à l’époque, dans une certaine forme de chaos euphorique. La suite? Trou noir ! « Trop de drogues et d’alcool ! ». Ah bon ?

À l’occasion de cette « première mondiale » – le film était diffusé pour la première fois en 4K avec les scènes concernant la prestation de Jeff Beck qui avaient été supprimées de la version initiale – on en pouvait trouver meilleur endroit au monde pour revivre ce concert qui a vu Bowie dire adieu, « suicidé » son personnage de Ziggy Stardust sur scène.

Ziggy prenait de plus en plus de place dans la vie de David Robert Jones et l’aspect schizophrénique de cette double incarnation lui faisait craindre le pire pour sa santé mentale, la famille de sa maman étant particulièrement touchée par ces formes de maladie, notamment son demi-frère et ancien mentor Terry Burns.

Il était donc temps de s’en débarrasser et outre ces préoccupations, Bowie avait d’autres plans en tête, la période Glam était révolue et la musique soul lui faisait alors tourner la tête.

Pour se remémorer l’événement, nous avons eu droit à un très courte apparition du batteur original des Spiders From Mars, Mick « Woody » Woodmansey et puis une courte mais intense prestation de Mike Garson, fidèle pianiste de Bowie ayant rejoint l’équipe durant cette tournée ainsi que sur l’album Aladdin Sane. Responsable de cette touche plus jazzy et expérimentale de l’album au maquillage éclair, il a proposé un medley inspiré, reprenant quelques mélodies majeures du disque ainsi que des extraits de quelques-unes de ses envolées magistrales.

A suivi une discussion en compagnie de quelques invités dont le producteur Ken Scott, responsable du son de Bowie entre 71 et 73, Mike Garson ou encore Suggs, chanteur du groupe Madness, et grand fan de Bowie (clin d’œil à Éric là-haut). S’il n’y a pas eu de grandes révélations lors de cette discussion, nous avons notamment revu les grands classiques concernant l’impact de David Bowie sur de nombreux autres artistes dans les années 80, 90 et 2000, son impact sur la mode, la révolution sexuelle, les débuts d’internet et l’impact socio-culturel de son art en Grande-Bretagne et dans le monde. On regrettera que les musiciens des Spiders From Mars ont été pratiquement ignorés à l’exception de Mick Ronson dont le talent a heureusement été salué par Mike Garson dans la conversation.

La projection du concert en elle-même a été un grand moment, le public s’est notamment enthousiasmé en voyant les premières images du film dans lesquelles on voit les fans de l’époque attendre devant la salle avec impatience, l’extérieur de la salle et son environnement n’a pratiquement pas changé et nous avions alors l’impression d’avoir voyagé dans une capsule temporelle.

L’arrivée de Bowie sur scène a été reçu avec un enthousiasme non feint et sous un tonnerre d’applaudissements… Le show était lancé et le public de 2023 était bien décidé de revivre ce moment comme si nous étions à nouveau en 1973..,

A certains moments, assez troublants, nous étions tellement absorbés et c’était comme si le Bowie de 73 se produisait devant nous.

Impossible de se lasser de ce concert, même si les images sont déjà gravées dans le cœur des fans depuis longtemps, l’énergie qui se dégage, l’attitude scénique flamboyante du maître des cérémonies, tout est toujours là pour que l’on passe un excellent moment.
Quel bonheur aussi de découvrir enfin ses images coupées montrant un Jeff Beck et un Mick Ronson très complices…

Bref on est toutes et tous ressorti de cette salle ravi, le sourire aux lèvres et on a eu du mal de quitter l’endroit tant les vibrations étaient excellentes.

Thank you Starman où que tu sois…

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Interview Tom Barman de dEUS "How To Replace It" par Laurent Rieppi

Si vous souhaitez revoir l’interview de Tom Barman à l’occasion de la sortie du nouvel album de dEUS « How To Replace It » que j’ai eu le plaisir de réaliser la semaine dernière à Anvers pour Classic 21, vous pouvez réécouter et revoir ça en image ici: 

https://auvio.rtbf.be/media/deus-de-retour-apres-10-ans-dabsence-avec-how-to-replace-it-2999775

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Le clip d'Ashes to Ashes de David Bowie

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C’est encore avec un grand plaisir que j’ai rejoint la camarade Fanny Gillard pour un nouvel épisode de Review sur Classic 21.

On y parle du clip d’Ashes to Ashes de David Bowie, avec notamment pas mal d’anecdotes sur la création de celui-ci et la signification importante qu’il a pour l’artiste, qui entame alors un chapitre plus « clean » de sa carrière …

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Nick Cave & The Bad Seeds: la rage de vivre, live à la Rockhal de Luxembourg

Je dois vous parler d’hier au Luxembourg…
En fait non, tout d’abord je suis obligé de rembobiner et de revenir sur la soirée du 27 juin à Cologne il y a quelques semaines.
Après ce concert, je ne m’étais pas exprimé sur mes impressions cette fois. Peut-être par pudeur, peut-être par une forme de peur aussi, de peur de ne pas être objectif, d’être emporté par un excès d’enthousiasme à la suite de la privation covidienne… Parce que ce soir là, deux choses me sont venues en tête en descendant les escaliers qui me menaient vers la sortie du la Lanxess Arena. Première idée, ok on achète des places pour le prochain concert proche (Luxembourg), il faut absolument revivre ça encore une fois et, de plus, cette fois on sera dans les premiers rangs pour participer de plus près à cet échange particulièrement puissant et humain entre l’artiste et ses fans, le vortex comme il qualifie cette masse humaine qui lui veut du bien.
La deuxième idée me choque rien qu’en y repensant, je me dis mais en fait je pense que je viens de vivre mon meilleur concert rock, point à la ligne. Sachant que j’ai vu des centaines de grands concerts rock depuis 1996 (l’année de mes 16 ans) et eu l’occasion d’assister à de grands moments sur les plus belles scènes de Wallonie, de Bruxelles, de Flandre, de Paris, Londres, Berlin et même New York, cette sensation me semble vraiment étrange. Est-ce possible ? Est-ce qu’à un moment on peut faire une pause et dire « ok, ça y est voici le nouveau sommet » celui qu’on espère pouvoir dépasser dans le futur mais qui reste ce solide point de repère, ce souvenir qui restera gravé à jamais ?
Donc je me suis tu, publiquement et aussi intérieurement. « Ce n’est pas possible, je dois prendre du recul, attendre, analyser les choses à nouveau, sous un autre angle ». Et les semaines sont passées, je me suis chopé le Covid (au concert de Nick Cave à Cologne, d’ailleurs plusieurs autres personnes qui y étaient l’ont aussi attrapé là-bas et ce n’est pas une « gripette », j’ai toujours des symptômes musculaires un mois plus tard) et puis vient ce moment tant attendu, le second concert prévu à la Rockhall au Luxembourg.
Ce concert sera la réponse à cette question, est-ce que j’étais emporté dans un excès d’enthousiasme aveugle ou avais-je vraiment vu le meilleur concert de ma vie (enfin jusque là bien entendu)?
Nous voici donc aux portes de la Rockhall avec Lisa et Antoine, bien décidé à voir le concert tout devant, au centre du vortex…
Et, comment dire, toutes mes impressions du concert de Cologne se sont confirmées. Il se passe réellement quelque chose de très particulier lors de ce concert communion avec le public.
Sans rentrer en détails dans l’aspect pathos des choses, Nick Cave a perdu un second fils, Jethro, juste quelques semaines avant d’embarquer dans cette importante tournée. Vous le savez peut-être mais son album « Ghosteen », sorti en octobre 2019, chef-d’œuvre reconnu par la presse internationale, était l’œuvre troublante et touchante sur le processus de deuil à la suite de la disparition de son fils Arthur, âgé de 15 ans.
A l’annonce du décès de Jethro, beaucoup pensaient (et j’en faisais partie) que la tournée allait être annulée. Mais non, au contraire, Nick Cave a poursuivi sa voie et puise aujourd’hui dans la générosité de son public l’énergie pour tenir debout et ne pas s’effondrer…
On sent l’artiste régulièrement touché par cet échange avec le public, cette marée de mains qui se lèvent à son passage pour un échange furtif, une main serrée, une preuve qu’on est là, qu’on sera toujours là.
Ce moment aussi où Cave, avant de débuter le titre « O Children », qu’il interprète au piano, revient dans la fosse, pour serrer la main d’un enfant présent sur les épaules de son papa et lui dédier ce morceau… Frissons…
A la vue de la surprenante set list de cette tournée, on peut être quelque peu surpris. En effet, cela va dans tous les sens, les différentes époques de la vie de Nick Cave et ses Bad Seeds se côtoient dans un gigantesque chaos qui fait étonnamment sens.
Il y a le Cave diabolique sanguinaire de From Here To Eternity ou Tupelo, celui qui nargue la foule, la provoque et fait référence à ses plus bas instincts, il y a le Nick Cave crooner au cœur brisé d’Into My Arms, le Cave de la renaissance des années 2010 et ses mémorables Jubilee Street et Higgs Boson Blues entre contrôle, élégance et perte totale de contrôle, il y aussi le Cave de Skeleton Tree, Ghosteen et Carnage, en processus de reconstruction après le deuil…
Cet ensemble d’émotions puissantes vous bouleverse, vous émeut, vous retourne les tripes, vous faut rire, vous donne envie de crier, de chanter, de balancer la tête comme si vous étiez à un concert de metal, bref vous offre ce cocktail incroyable, ce tourbillon de sentiments qui est exactement tout ce que l’on attend d’un concert de rock…
Et ce moment qui, a la fin du show, fait que vous êtes incapable de parler pendant 20 minutes, tant il est complexe d’exprimer avec des mots ce que vous venez de vivre.
Oui ces deux concerts de Nick Cave & The Bad Seeds sont les deux meilleurs concerts que j’ai vu, point a ligne. Voici le nouveau repère, en espérant voir bientôt un concert qui arrive à les dépasser…
Et, si vous qui avez lu jusqu’ici, vous dites « il est bien sympa Rieppi, mais Nick Cave c’est un peu de la musique d’intello blabla… », sortez de ce cliché, écoutez l’album « Push The Sky Away » et découvrez un univers unique, celui d’un des plus sincères et d’un des plus intéressants artistes rock du 20e et 21e siècle…
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(photos copyright Laurent Rieppi 2022)
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