Archives mensuelles : septembre 2011

Lou Reed et Metallica et les collaborations étranges de l'histoire du rock

La presse musicale internationale parle beaucoup d’un album étrange attendu pour le 31 octobre prochain. Ce disque unit Lou Reed à Metallica… Drôle de mélange pensez-vous…? En effet rien ne semble rapprocher le singer/songwriter new-yorkais et la machine de guerre métallique « made in California »… Cependant à lire les nombreuses interviews diffusées dans les magazines spécialisés britanniques, tout semble s’être très bien passé en studio et Lou Reed a ainsi aidé les métalleux à se concentrer sur l’instant, sur l’émotion, plutôt que sur un perfectionnisme maladif qui parfois peut donner un aspect un peu trop « aseptisé » à leur musique. On est impatient d’entendre le résultat dans quelques semaines… Mais, tant qu’on en est à parler d’associations étranges, il y en a eu de très nombreuses et il est impossible de toutes les citer… Voici quelques illustrations de ce que le rock nous a offert de plus original, dingue, improbable ou simplement drôle dans le genre :

  • En 1978 sort un film intitulé « Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band », hommage au chef d’oeuvre des Beatles sorti 11 ans plus tôt. Si le film ne laissera pas un grand souvenir dans l’histoire du cinéma, sa bande originale nous permettra de redécouvrir les titres des Beatles rejoués par une pléiade de stars (Peter Frampton, Aerosmith, Earth Wind & Fire, Billy Preston) dirigées par George Martin « himself ». Mais le duo le plus frappé que l’on trouve sur ce disque, c’est sans aucun doute celui entre Alice Cooper et les Bee Gees qui interprètent un très bel extrait de l’album Abbey Road: « Because ». Alice et les Bee Gees ensemble en studio, c’est original mais assez réussi.

  • Si Phil Spector est semble-t-il un cinglé et un criminel, il a été également – à l’époque – un producteur de génie. On séparera donc ici l’être humain – peu fréquentable – de l’artiste. Célèbre pour ses collaborations avec John Lennon, George Harrison, ses nombreux tubes des sixties (avec les Ronettes, les Crystals, etc) et son « Wall of Sound », Phil Spector a eu l’occasion de s’associer à Leonard Cohen et … aux Ramones. Deux collaborations très spéciales dont voici deux exemples ci-dessous:

  • Enregistré en septembre 1977 lors d’un show TV, la collaboration tout à fait surprenante entre David Bowie et Bing Crosby ne sortira officiellement que quelques années plus tard, en hiver 82, et ce sera un véritable carton … comme quoi …

  • Dans un genre tout aussi burlesque, que dire de l’association France Gall et Elton John en 1980 ainsi que celle de Bernie Taupin et Michel Berger pour ce « Donner pour Donner »….

  • Et pour terminer celle entre Laurent Voulzy et Ritchie Blackmore (oui oui) pour ce « Guitare Héraut »

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Aujourd'hui c'est le Freddie for a Day!

Nous sommes le 5 septembre 2011, s’il était toujours parmi nous, Freddie Mercury aurait fêté son 65ème anniversaire. A l’occasion de cet anniversaire, cela fait quelques années que les fans fêtent le « Freddie for a Day ». L’idée? Se déguiser en Freddie pendant toute une journée. Le but? Aider la recherche contre le sida. En voilà une bonne idée…

Plus d’informations ici:

Voila, c'est fait! Maintenant c'est à vous ...

We will rock you!

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Le saviez-vous? King Crimson à Hyde Park, Ozzy et la plomberie et la popularité des White Stripes

  • Un des premiers concerts de King Crimson s’est donné devant plus de 250 000 personnes, c’était en première partie des Rolling Stones le 5 juillet 1969 lors du célèbre concert gratuit à Hyde Park

  • Même si ils sont originaires de Detroit, USA, la popularité des White Stripes est bien plus importante en Angleterre et dans le reste de l’Europe qu’aux Etats-Unis.

  • Quand Ozzy Osbourne était adolescent, il voulait devenir plombier. Il a d’ailleurs été apprenti à l’âge de 15 ans.

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Les 20 ans de Nevermind de Nirvana

Le 24 septembre 2011, le monde musical va fêter le 20ème anniversaire d’un album mythique, « Nevermind » de Nirvana. C’est grâce à cet album qu’un courant musical américain, le grunge – resté jusque là complètement underground – va se transformer en un phénomène ultra-commercial et surtout ressortir les bonnes vieilles guitares, basses et batterie hors du placard après des années 80 dominées par le synthétiseur et les boites à rythmes.

Dave Grohl le répétait encore récemment lors d’une interview, le succès de Nirvana les a vraiment pris par surprise… Nirvana n’a pas inventé le grunge. Beaucoup de critiques s’accordent à le dire, l’origine du grunge remonte au milieu des années 80 avec le groupe Green River, originaire – tout comme Nirvana – de Seattle aux Etats-Unis. Son EP (mini-album) « Come on Down » est donc souvent considéré comme le disque fondateur du mouvement. Dans ce groupe on retrouve déjà des musiciens qui formeront plus tard deux autres groupes piliers du mouvement grunge: Pearl Jam et Mudhoney. Soundgarden et de nombreuses autres formations s’ajouteront rapidement à la liste des fondateurs …

Même si ces groupes vont sortir des albums de très grande qualité dans les années 80, le succès restera encore très local durant cette période. Alors, pourrait-on se demander, qu’est ce qui va permettre à Nirvana de transformer ce courant local, une sorte de mouvement d’initié, en une musique « à la mode » capable d’écouler des millions de disques à travers le monde?

Cette formule magique de Nirvana, développée par son leader Kurt Cobain, sera en fait, d’une certaine façon, l’art de pouvoir sortir des morceaux d’une violence musicale rare mais avec une mélodie directement accrocheuse (« catchy » comme diraient les américains), mémorable et « grand public ». Pour composer de tels standards, Cobain va s’inspirer bien évidemment de la scène grunge de Seattle – citée ci-dessus – mais il va également mélanger l’aspect sauvage, « noisy » de Sonic Youth, Pixies ou de Black Sabbath (des grandes influences de Cobain) à l’aspect mélodique de Queen ou encore des Beatles et de Lennon en solo (autres importantes influences du leader de Nirvana).

Un autre élément qui va considérablement aider à la popularité du groupe, c’est la personnalité de Cobain. En effet, même s’il aura malheureusement cet aspect destructeur, trop fréquent dans l’histoire des grands noms du rock, Kurt Cobain séduira son public pour son aspect sincère, fragile, parfois timide et touchant. Loin du grand cliché habituel et macho du « rockeur », Kurt Cobain évoquera régulièrement avec les journalistes son « côté féminin ».

Interrogé à ce propos dans le Melody Maker en 1992, il expliquait ceci: « J’ai toujours eu ce côté plutôt féminin en moi, même quand j’étais très jeune, mais je n’étais pas au courant. Puis quand mes hormones ont commencé à se manifester et que j’ai commencé à avoir des poils sur le menton, j’ai commencé à fumer des pétards et à écouter Black Sabbath et Black Flag pour affirmer mon côté mec. Mais les Pixies m’ont remis dans le droit chemin, loin du trip machiste habituel du punk rock »

Kurt Cobain, Krist Novoselic et Dave Grohl ont undibitablement changé le cours de l’histoire musicale et Universal s’apprête à sortir une édition très spéciale de Nevermind à la fin du mois de septembre. Je vous en reparle, promis …

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