Les 5 albums essentiels de … David Bowie

Nouvelle rubrique qui vous permettra de redécouvrir ou découvrir la carrière d’un grand artiste. Aujourd’hui, c’est David Bowie qui est à l’honneur. Alors, bien entendu, un TOP 5 est toujours subjectif mais pour essayer de me rapprocher d’un point de vue plus global, je me baserai sur mon appréciation ainsi que sur celle de la plupart des critiques rock à travers le monde … Bonne lecture…

  • 1) The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars (1972)

Peut-être pas le meilleur album mais certainement le plus emblématique de celui que l’on appelle souvent le « caméléon de la musique ». « The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars » va marquer profondément son époque et engendrer une véritable Bowiemania (ou « Ziggymania ») en Angleterre. L’album s’impose, dès sa sortie, comme l’un des albums piliers du « glam-rock », courant musical et artistique qui avait été lancé un peu plus tôt par l’ami de David Bowie, Marc Bolan et son groupe T.Rex.

Keytracks/à télécharger sur iTunes pour se faire une idée :

  • Five Years
  • Moonage Daydream
  • Ziggy Stardust
  • Rock’n’Roll Suicide
  • 2) Hunky Dory (1971)
La pochette d'Hunky Dory est inspirée par une célèbre photo de Marlene Dietrich

Album qui précède de quelques mois la « Ziggymania » et qui passera relativement inaperçu à sa sortie avant d’être redécouvert avec délice par la suite, « Hunky Dory » est indubitablement l’un des chefs d’oeuvres de Bowie. Ce dernier rend ici hommage à plusieurs de ses idoles : Bob Dylan (sur « Song for Bob Dylan »), Andy Warhol sur le titre du même nom ou encore Lou Reed et le Velvet Underground (sur « Queen Bitch »). Mais c’est surtout grâce à cet album que l’on se rend compte de l’énorme talent de ce jeune songwriter avec des titres d’une maturité exemplaire tels que « Bewlay Brothers », « Life on Mars » ou encore « Changes ». Tout jeune papa, Bowie en profitera également pour rendre hommage au petit ‘Zowie’ Duncan Jones (sur « Kooks ») qui, bien plus tard, deviendra un nouvel espoir du 7ème art et réalisera le très bon « Moon ».

Keytracks/à télécharger sur iTunes pour se faire une idée :

  • Changes
  • Oh! You Pretty Things
  • Life On Mars
  • Quicksand
  • Queen Bitch
  • The Bewlay Brothers
  • 3) The Man Who Sold The World (1970)

Trop méconnu, cet album mérite franchement le détour. A l’époque de l’enregistrement de cet album, David Bowie, Mick Ronson (guitare), Tony Visconti (basse, production) et Mick Woodmansey (batterie) vivent ensemble dans un appartement: il reste encore ici quelques traces de l’esprit « hippie » qui est alors en train de disparaître… On ressent cet aspect « communautaire » dans cet album qui est certes signé David Bowie mais mis en boite par un groupe soudé, uni et absolument brillant. Les musiciens aussi bien influencés par Cream que par Black Sabbath et Led Zeppelin nous livrent ici un album fondateur qui influencera considérablement Robert Smith des Cure, Siouxsie Sioux de Siouxsie and the Banshees, Trent Reznor de Nine Inch Nails ainsi que, bien entendu, Kurt Cobain qui signera une magnifique reprise de la plage titulaire sur l »Unplugged » de Nirvana. A noter aussi sur la présence de « All The Madmen », un des rares hommages de David Bowie à son demi-frère Terry qui souffrait de schizophrénie.

Keytracks/à télécharger sur iTunes pour se faire une idée :

  • The Width of a Circle
  • All The Madmen
  • Saviour Machine
  • The Man Who Sold The World
  • The Supermen
  • 4) Aladdin Sane (1973)

La « suite » des aventures de Ziggy Stardust est un album certes moins accessible que l’oeuvre originale mais nettement plus aventureux. L’ajout du claviériste Mike Garson au sein des Spiders from Mars vient rajouter un grain de folie et quelques touches de jazz d’avant-garde qui se marient parfaitement bien à l’ensemble. Le ton est plus « dramatique » que jamais et chaque titre nous fait voyager dans des ambiances très particulières comme les superbes « Time » et « Lady Grinning Soul » et leur ambiance cabaret, « Cracked Actor » et son aspect « proto-punk », « Aladdin Sane » et sa folie furieuse à peine contrôlée ainsi que, bien entendu, le classique « The Jean Genie » que l’on ne présente plus.

Keytracks/à télécharger sur iTunes pour se faire une idée :

  • Watch That Man
  • Aladdin Sane
  • Cracked Actor
  • Time
  • The Jean Genie
  • Lady Grining Soul
  • 5) Low (1977)

Premier volet de la très osée « Trilogie Berlinoise » de David Bowie, « Low » a en fait été enregistré en France au Chateau d’Hérouville, là ou T.Rex, Elton John ou encore Pink Floyd enregistreront quelques uns de leurs classiques. Seul le mixage a été réalisé au studio Hansa, légendaire studio dans lequel il pouvait régner une ambiance très spéciale puisqu’on pouvait y observer le mur et le garde gardant l’accès à l’est lorsque l’on y travaillait. Très inspiré par le « Krautrock » défendu par des formations allemandes telles que Kraftwerk, Neu! ou encore Can, « Low » sera une prise de risque considérable pour David Bowie qui se lance dans des expériences beaucoup plus électroniques…

Keytracks/à télécharger sur iTunes pour se faire une idée :

  • Breaking Glass
  • Sound and Vision
  • Always Crashing in the Same Car
  • Be My Wife
  • Warszawa

Autres albums à réécouter/découvrir:

  • « Heroes » (1977) – « Lodger » (1979), soit les deux autres volets de la trilogie berlinoise
  • « Diamond Dogs », l’hommage de Bowie au « 1984 » de George Orwell
  • « Young Americans » (1975) et « Station to Station », quand Bowie se la jouait « soul »
  • « Space Oddity » (1969), Bowie complètement folk
  • « Scary Monsters » (1980), le dernier album de l’époque « classique »
  • « Let’s Dance » (1984), Bowie en mode « Chic »
  • « Outside » (1995), la renaissance
  • « Earthling » (1997), Bowie goes jungle …

A éviter (sauf pour les « archifans »)

  • « Tonight (1984) », « Never Let Me Down » (1987)
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