Archives par mot-clé : Rock

Petite balade à Londres

Jeudi dernier, je me suis rendu à Londres pour assister à la projection de l’avant-première du film documentaire « Under African Skies » du réalisateur Joe Berlinger, film retraçant la réalisation de l’album Graceland de Paul Simon dont la sortie engendra une véritable controverse à l’époque (retrouvez mon billet à ce propos sur le site de Classic 21). J’ai profité de ce bref séjour pour déambuler dans Oxford Street et Berwick Street, connue pour sa présence sur la pochette du second album d’Oasis, « (What’s the Story) Morning Glory? » et pour abriter quelques-uns des meilleurs disquaires vintage de la capitale britannique. Quelques clichés souvenirs…
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Sister Ray Records, un des plus célèbres disquaires de Berwick Street. Son nom est une référence directe au monde du Velvet Underground
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Reckless Records, une autre des grandes enseignes du quartier de Berwick Street
Le punk n'est pas mort à Londres. Début juin, une chouette affiche est prévue. Cette année, on célèbre le 35ème anniversaire du punk
Ah bon? Un peu parano les 'britons' ...
La Belgique vue de Londres. Ses bières mais aussi ... ses gaufres! ("of course")
Les futurs JO sont déjà visuellement très présents à Londres ...
... même à la gare (ici dans la "section" réservée à l'Eurostar, sur le retour)
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Rain'N'Roll: La pluie et le rock'n'roll ….

Après une semaine au goût de tempête, quoi de plus approprié qu’un petit aperçu des titres Rock’n’Roll traitant de ce phénomène certes naturel mais souvent désagréable qu’est la pluie…

  • The Beatles – Rain (1966)

Voici un excellent titre des Beatles, trop méconnu, mais avec un son particulièrement intéressant, notamment une ligne de basse particulièrement lourde et entêtante de Paul McCartney. « Rain » est sorti – à l’origine – sur la face B du 45 tours de « Paperback Writer ». Ecrit par John Lennon durant les sessions de l’enregistrement de l’album « Revolver », « Rain » sera composé dans des conditions assez particulières.

Lennon expliquera en 1980: « Je suis retourné chez moi après avoir passé du temps en studio… J’étais raide défoncé à la marijuana… et, comme je le faisais souvent à l’époque, je réécoutais alors ce que j’avais enregistré pendant la journée. Puis à un moment, j’ai passé les bandes à l’envers. Je suis resté là, immobile, à écouter le morceau à l’envers avec mes écouteurs, avec mon pétard en bouche. Puis le lendemain, je suis retourné en studio et j’ai dit aux autres: ‘Je sais ce qu’on doit faire avec ce morceau, j’ai compris… écoutez ça ». Donc je leur ai fait rejouer à tous leurs parties musicales, mais à l’envers ».

  • Creedence Clearwater Revival – « Who’ll Stop The Rain » (1970)

John Fogerty, chanteur, guitariste et leader de Creedence Clearwater Revival, a toujours été un musicien particulièrement engagé. Les paroles de « Who’ll Stop The Rain » critiquent ouvertement le gouvernement américain de l’époque. La « Pluie » (« Rain ») évoquée ici pourrait nous rappeler notamment celle de Dylan sur son standard « A Hard Rain’s a-Gonna Fall » (qui faisait référence à la crise des missiles de Cuba). La pluie pourrait ainsi être une métaphore sur les bombardements au Vietnam, sur le « tout pouvoir » américain… Mais « Who’ll Stop The Rain » évoque aussi directement la pluie et une célèbre averse qui va arroser abondamment  le mythique festival de Woodstock…

John Fogerty, lors d’un concert en 2007, précisera: « Beaucoup de personnes pensent que j’ai joué ce titre à Woodstock à l’époque. Ce n’est pas le cas! Oui, j’y étais. C’était super et rempli de gens biens. Des gens aux longs cheveux, plein de couleurs, puis il a commencé à pleuvoir et la boue a envahi le festival, alors un demi-million de personnes ont commencé à enlever leurs vêtements… Après le festival, je suis rentré chez moi et j’ai écrit ce morceau. »

  • Supertramp – It’s Raining Again (1982)

Le dernier grand tube que Roger Hodgson écrira pour Supertramp avant de se lancer dans une carrière solo. « It’s Raining Again » (il pleut encore), un hommage au public belge? 😉

(ici version solo de Roger Hodgson)

  • Guns N’Roses – November Rain (1991)

Indubitablement l’un des plus grands chefs d’oeuvres signé par Axl Rose, « November Rain » est un titre qu’il va peaufiner pendant de très nombreuses années. Effet, le chanteur et musicien travaillait déjà sur l’embryon de « November Rain » en 1983 alors qu’il était encore membre des L.A. Guns. La version que nous connaissons tous est éditée dans un format plus « commercialement acceptable » de 8.59 minutes alors que la version d’origine de ce morceau a une durée de plus de 25 minutes.

  • Garbage – Only Happy When It Rains (1995)

Shirley Manson, la chanteuse de Garbage, n’est contente que quand il pleut… C’est en tout cas ce qu’elle chante avec une certaine dérision sur l’un des plus grands tubes de son groupe. En même temps, étant originaire d’Ecosse, elle devait être souvent de bonne humeur…

Mais aussi…

  • Have You Ever Seen The Rain (1971) de Creedence Clearwater Revival (Fogerty est-il obsédé par la pluie?)
  • Purple Rain (1984) de Prince (bien entendu!)
  • Here Comes The Rain Again (1984) d’Eurythmics (pas très rock’n’roll c’est vrai…)
  • Raining In My Heart de Buddy Holly (1959 – Buddy Holly version crooner à la fin de sa courte vie)
  • Still Raining, Still Dreaming du Jimi Hendrix Experience (1968)
  • Rain in Blood de Slayer (1986 – version metal radical)
  • Rain de Status Quo (1976)
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Le monde du rock vient en aide au Japon …

Le monde de la musique s’est associé pour sortir une très belle compilation dont les bénéfices seront reversés à la Croix Rouge Japonaise pour venir en aide au victime du séisme et du tsunami du 11 mars. Une initiative qui mérite d’être soulignée. Cette compilation est déjà disponible en téléchargement sur iTunes et sera également disponible en double CD à partir du 4 avril pour un peu moins de 10 euros.

Les « compilateurs » ont d’ailleurs eu l’excellente idée de glisser sur celle-ci l’excellent « Teo Torriate (Let Us Cling Together) », titre que Queen avait dédié à son public japonais en 1976.

Tracklist et pochette ci-dessous:

1. John Lennon “Imagine”

2. U2 “Walk On”

3. Bob Dylan “Shelter From The Storm”

4. Red Hot Chili Peppers “Around The World”

5. Lady Gaga “Born This Way”

6. Beyonce “Irreplaceable”

7. Bruno Mars “Talking To The Moon”

8. Katy Perry “Firework”

9. Rihanna “Only Girl (In The World)”

10. Justin Timberlake “Like I Love You”

11. Madonna “Miles Away”

12. Eminem “Love The Way You Lie”

13. Bruce Springsteen “Human Touch”

14. Josh Groban “Awake”

15. Keith Urban “Better Life”

16. The Black Eyed Peas “One Tribe”

17. P!nk “Sober”

18. Cee Lo Green “It’s Ok”

19. Lady Antebellum “I Run To You”

20. Bon Jovi “What Do You Got”

21. Foo Fighters “My Hero”

22. R.E.M “Man On The Moon”

23. Nicki Minaj “Save Me”

24. Sade “By Your Side”

25. Michael Bublé “Hold On”

26. Justin Bieber “Pray”

27. Adele “Make You Feel My Love”

28. Enya “If I Could Be Where You Are”

29. Elton John “Don’t Let The Sun Go Down On Me”

30. John Mayer “Waiting On The World To Change”

31. Queen “Teo Torriate (Let Us Cling Together)”

32. Kings Of Leon “Use Somebody”

33. Sting “Fragile”

34. Leona Lewis “Better In Time”

35. Ne-Yo “One In A Million”

36. Shakira “Whenever, Wherever”

37. Norah Jones “Sunrise”

Et comme on parle du Japon, j’ai eu l’occasion de rencontrer et d’interviewer mercredi dans les studios de Classic 21 le guitariste japonais Miyavi. Miyavi est une énorme star au Japon et qui commence à faire parler sérieusement de lui en Europe. Il vient d’ailleurs de sortir un album live enregistré à Londres cette année, un disque au son tout à fait étonnant. Il m’a parlé de son éthique musicale qu’il compare à celle d’un samouraï du rock ainsi que de son admiration pour Stevie Ray Vaughan. Vous pourrez très prochainement écouter cette interview sur Classic 21. En attendant un petit extrait qui nous montre tout le talent de ce jeune guitariste qui « slap » sur sa guitare comme s’il s’agissait d’une basse…

Vous souhaitez faire un don pour venir en aide aux victimes au Japon? C’est ici (avec la Croix-Rouge belge)

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Rock, acouphènes et hyperacousie, un trio réellement inséparable?

On l’a appris il y a peu, Pete Townshend – le guitariste des Who – pourrait être forcé d’arrêter la scène parce qu’il souffre d’un important problème d’acouphène. Townshend n’est qu’un exemple parmi les listes de centaines de célébrités victimes de ce fléau engendré par des années de concerts survoltés. Mais il n’y a pas que les musiciens sur scène qui risquent leur ouïe lors d’un concert, le public aussi.

En Belgique un arrêté royal de 1977 fixe les normes acoustiques pour la musique dans les établissements publics et privés. En théorie on ne doit pas dépasser les 90 dB. Mais ceux qui fréquentent régulièrement boites de nuit et salles de concert le savent ; ces normes ne sont jamais respectées. Les plus prudents s’arment de bouchons auditifs quand ils se rendent régulièrement à des concerts. Les bouchons réduisent sensiblement les décibels mais ternissent complètement le son (à l’exception des protections auditives sur mesure beaucoup plus onéreuses). On se retrouve donc à préférer un son pourri mais moins « polluant » pour nos délicates petites oreilles. Il y a des solutions alternatives à cette situation : pourquoi simplement ne pas essayer de respecter ces normes?

Lors d’un récent concert d‘Al Di Meola (grand guitariste de jazz-rock), son ingénieur du son, d’origine américaine, me demandait – lors d’un entracte – ce que je pensais du son. En toute honnêteté, je lui ai répondu que ça sonnait très bien dans son ensemble. Il m’a alors demandé une précision  » Oui, mais le volume, il n’est pas trop élévé? ». On était dans un concert de jazz-rock, plutôt tendance acoustique, et franchement non, dans ce cadre là, le son n’était vraiment pas trop élevé. Plutôt surpris par sa question, je lui demandais le pourquoi de cette question. « C’est parce qu’on revient tout juste de Suisse là et on a dépassé de 2-3 dB et on s’est fait taper sur les doigts ». Ce n’était pas en Belgique que ça risquait d’arriver…

Sans en vouloir en arriver à des systèmes aussi rigides que la Suisse, ne devrait-on pas cependant se remettre quelque peu en question? Est-ce vraiment indispensable que de nombreux concerts soient assourdissant, un concert de Metallica doit-il est forcément inaudible sans bouchon? Aujourd’hui, des asbl commencent à dénoncer les dangers de la pollution sonore: acouphènes, hyperacousie …La liste des célébrités victimes de problèmes auditifs dû au non respect de ces règles est assez longue. Citons, parmi celles-ci:  Neil Young, Brian Wilson des Beach Boys, Sting, Jeff Beck, Eric Clapton, The Edge (U2), Phil Collins, Trent Reznor (Nine Inch Nails), Francis Rossi (Status Quo) et John Illsley (le bassiste de Dire Straits, je vous invite à lire son témoignage très intéressant à ce propos)

Des initiatives assez sympathiques s’organisent également depuis quelques années. Pour exemple le Picnic Festival de Namur, un festival musical mettant l’accent sur la qualité sonore et la surveillance du niveau sonore. Quality Nights, autre initiative belge, qui tente de réunir les lieux, clubs et salles de concert respectueuses de nos fragiles oreilles. L’asbl « Belgique Acouphènes » soutenue par la Société Royale Belge d’Oto-Rhino-Laryngologie est aussi très active.

Bref pensons à nous protéger lorsque nous nous rendons à des concerts et éventuellement à sensibiliser les organisateurs de ce genre d’événement . Mais surtout méditons sur ce titre d’AC/DC issu de célébrissime « Back in Black« : « Rock’n’Roll Ain’t Noise Pollution » (« Le Rock’n’roll n’est pas une pollution sonore »)

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Et si Jeff Beck avait été le guitariste de Pink Floyd?

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 « Et si Jeff Beck avait été le guitariste de Pink Floyd? »

Ce titre parait énorme, un peu comme un scénario d’un bon vieux film américain de science fiction… Et pourtant, cela aurait très bien pu avoir lieu.

Vous ne me croyez pas? La réponse en son (extrait d’une interview que j’ai réalisé avec Jeff Beck par téléphone il y a quelques semaines)

Qu’en pensez-vous? Que serait devenu Pink Floyd avec Jeff Beck et sans David Gilmour?

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