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Retour au Marquee Club, salle rock mythique de Londres

S’il y a bien un club qui a marqué profondément l’histoire du centre de Londres et le quartier de Soho, c’est bien le Marquee.

Ouvert en 1958, celui-ci a d’abord proposé quelques grands non du jazz et du skiffle avant de devenir LE club de référence pour le rock des années 60.

Petit, bon marché, c’est là que la jeunesse londonienne allait découvrir les groupes qui ne tarderaient pas ensuite à se produire dans les plus grandes salles et les plus grands stades du monde.

Parmi ceux-ci les Rolling Stones, Led Zeppelin, les Yardbirds, les Who, le Jimi Hendrix Experience, Pink Floyd, Yes, King Crimson ou encore un tres jeune David Bowie, alors membre des Manish Boys.

A l’arrière du club, dans un garage, il y avait même un petit studio d’enregistrement bricolé qui servira notamment aux Moody Blues, au Clash ou encore Elton John.

Historique vous avez dit ? Malheureusement après avoir changé d’adresse à plusieurs reprises le club a du fermer ses portes en 2009.

Les photos couleur que vous voyez ici ont été prise par les soins début de semaine, c’est la façade du club original (qui a vu ces concerts mythiques), on y retrouve un plaque commémorative qui rappelle les passages du batteur Keith Moon des Who dans l’endroit.

(Ci-joint une photo d’archive de la grande époque avec des fans chevelus faisant la file avant un concert de Jimi Hendrix)

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Rencontre avec Clem Cattini, un batteur de légende

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Lui, c’est Clem Cattini, son nom ne veut dit peut-être rien mais c’est certain que vous l’avez déjà entendu … Il a joué sur des milliers de titres et des centaines d’albums… Certains sont devenus des tubes, comme notamment celui de son groupe, The Tornados, avec le fameux instrumental “Telstar” ou encore le classique “Shakin All Over” de Johnny Kid & The Pirates.
Après avoir travaillé avec son père au restaurant (comme on a tous les deux des origines italienne, il m’a dit dans la discussion, “tu vois?”) il est devenu l’un des batteurs les plus demandés des enregistrements britanniques… et français!
Par exemple, quand on parle de la France, c’est lui qu’on entend sur “Comic Strip” de Gainsbourg, des classiques de Polnareff, de Johnny ….
Son parcours ensuite est juste hallucinant, il est à Londres, au bon moment et il voit défiler de nouveaux musiciens, alors pas encore connu tels que Joe Cocker, Marc Bolan …
Il enregistre des démos à Danemark Street pour se faire un peu d’argent et puis se fait engager, avec son ami John Paul Jones, pour jouer en compagnie des plus grands : Jeff Beck, les Kinks, Lou Reed, Donovan, Jethro Tull, Paul McCartney…
A leurs débuts, ses amis, les membres des Shadows, alors pas encore célèbres, venaient se rassasier en mangeant à la table de sa mama … Amusant, non?
Sa vie est juste incroyable et aujourd’hui, à l’âge de 83 ans, il m’annonce qu’il a pris sa pension… il y a 18 mois de cela. Terminé donc la batterie, mais reste les souvenirs, les nombreux souvenirs.
Ah oui, j’oubliais, il était dans la liste de Jimmy Page des batteurs envisagés pour ses “nouveaux Yardbirds”, Led Zeppelin quoi… Et il a même croisé le chemin de David Bowie avec une histoire assez amusante…
J’ai eu la chance de lui parler ce soir pendant une petite heure pour mon projet de livre “Side by Side” et, si ça vous, dit, je pourrais vous proposer un “Q&A”, un “live chat” en direct avec lui un de ces jours, je lui en ai parlé et il est partant. Il est aussi l’auteur d’un livre sur cette vie si particulière… J’espère qu’il sortira bientôt en français…
Pour la rencontre en ligne avec lui, ça vous dirait?
inthrough

40 ans d’In Through The Out Door de Led Zeppelin

inthrough

 

Il y a 40 ans sortait “In Through The Out Door”, le 8ème et dernier “véritable” album studio de Led Zeppelin.

Sur cet album, on retrouve notamment le classique “All My Love” signé par Robert Plant et John Paul Jones, Jimmy Page n’ayant pas participé à l’écriture du titre.

A cette époque, Robert Plant et John Paul Jones ont l’habitude de passer du temps ensemble en studio, tandis que le “duo” Jimmy Page et John Bonham se montre beaucoup plus rarement.

Cet album est aussi marqué par la présence du véritable tour de force “In The Evening” qui ouvre l’album, celle de “Carouselambra” ou encore de “Fool in The Rain” et son rythme très “latino”.

Le saviez-vous?

L’album était vendu dans un emballage qui ne laissait pas entrevoir la pochette du LP.

Fin coup de marketing puisque l’album était disponible avec 6 pochettes différentes signées par Storm Thorgerson du studio Hipgnosis, également fidèle collaborateur de Pink Floyd.

What's That Sound?-5

Conférence What’s That Sound: les plus grands enregistrements du 20ème siècle – le samedi 24 février à Bruxelles

What's That Sound?-5L’occasion pour Pierre Bartholomé, ingénieur du son et propriétaire du Greenfield Studio, et Laurent Rieppi de revenir sur la grande histoire des meilleurs enregistrements rock (mais pas uniquement) du 20ème siècle. Ils évoqueront notamment le travail de George Martin et des Beatles au studio Abbey Road, les astuces de Jimmy Page pour donner un son si reconnaissable à Led Zeppelin ou encore l’enregistrement “accidentel” de Smoke On The Water de Deep Purple

definitelymaybe

C’était il y a vingt ans, 1994 une année très musicale…

1994, c’était il y a vingt ans… Oui, c’est vrai, ça nous ne rajeunit pas. 1994 a été une année charnière dans l’histoire du rock. Une année importante marquée par une tragédie : la disparition de Kurt Cobain, fin d’une époque et début d’une nouvelle. 1994 a vu l’arrivée ou le triomphe de groupes tels que Green Day ou encore Portishead, le début de la ‘gueguerre’ Brit-pop Blur/Oasis mais aussi la consécration des Cranberries ou le retour de King Crimson. Zoom sur une année fondatrice…

Le 5 avril 1994, Kurt Cobain décide de mettre fin à ses jours alors que Nirvana était au sommet de sa popularité. Depuis 1991 et la sortie de Nevermind, c’était le grunge – né pourtant dans les années 80 aux Etats-Unis – qui donnait le ton… De nombreuses formations éphémères suivront le courant et beaucoup se perdent en reproduisant presqu’à l’identique.

1994 est également une année de rupture, la fin d’un chapitre et le début d’un nouveau. Voici un bref aperçu des sorties majeures de cette année musicale exceptionnelle:

dookie

Le troisième album du groupe californien Green Day sort le 1er février 1994. Il connait un succès fulgurant, porté par des singles tels que “When I Come Around” ou encore l’inoubliable “Basket Case”.

mellowgold

Le 1er mars 1994 sort “Mellow Gold”, troisième album de Beck Hansen. Grâce à celui-ci, le musicien américain parvient enfin à se faire connaître un peu partout dans le monde. Le titre “Loser” est une excellente porte d’entrée vers son univers très particulier et indéfinissable où pop, rock, hip hop, musiques psychédélique et expérimentale se mélangent avec succès.

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Après un 1er album d’excellente facture en 1989 mais encore très influencé par Depeche Mode, Trent Reznor et son band nous reviennent en 1994 avec un des chefs d’œuvres du rock indus: “The Downward Spiral”, “Piggy”, “March of the Pigs”, “Reptile” ou encore la chaotique ballade désespérée “Hurt” (reprise quelques années plus tard par Johnny Cash) s’imposent rapidement comme des classiques du genre.

superunknown

Sorti le 8 mars 1994, “Superunknown” est le 4eme album de Soundgarden, un des groupes fondateurs du grunge et originaire de Seattle, tout comme Nirvana. Si “Superunknown” n’est pas vraiment le meilleur ni le plus original opus du groupe, c’est l’album qui permettra au grand public de découvrir cet excellent groupe actif depuis le milieu des années 80. On y retrouve les titres “Spoonman” et bien entendu “Black Hole Sun”.

divisionbell

Sorti le 28 mars 1994, « Division Bell » est le 14ème et dernier album de Pink Floyd. Tout comme sur son prédécesseur, « A Momentary Lapse of Reason » (sorti en 1987), on y retrouve le célèbre groupe britannique dans sa formation Gilmour/Mason/Wright et sans Roger Waters. Produit par le fidèle Bob Ezrin, on y retrouve notamment le superbe « High Hopes ».

smash

Sorti le 8 avril 1994, « Smash » est le troisième album du groupe californien The Offspring. Enorme succès commercial, l’album surfe clairement sur la vague de l’ « après Kurt Cobain » avec des titres comme « Gotta Get Away » mais propose aussi deux petites bombes très accessibles, « Self Esteem » et « Come Out and Play », qui vont sérieusement concurrencer le punk rock adolescent « à la Green Day ».

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Le 12 avril 1994, le groupe de Courtney Love, Hole, surprend le public avec le très bon « Live Through This ». Les mauvaises langues diront que l’album a été écrit par le regretté Kurt Cobain mais en tout cas le résultat est bluffant. « Violet », « Miss World » ou encore « Doll Parts » font partie des grands titres de cette année 1994.

parklife

Sorti le 25 avril 1994, « Parklife » est le 3eme album du groupe britannique Blur. La « confrontation » Britpop approche, Oasis et Blur ne tarderont pas à s’insulter joyeusement par presses interposées. Avec « Parklife », Blur affine ses sonorités et ose même « Girls & Boys », un titre flirtant avec la Dance, pour ouvrir l’album. Albarn se montre ici à nouveau un excellent compositeur et signe des classiques tels que « End of the Century », « This Is A Low », « To The End » et bien entendu la plage titulaire « Parklife ».

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Le 10 mai 1994 voit la sortie du 1er album de Weezer, groupe californien atypique, qui crée véritablement la surprise à l’époque. Produit par Ric Ocasek des Cars, l’album propose d’excellents titres tels que « Say It Ain’t So », « Undone » ou encore « Buddy Holly » qui deviendra l’hymne du Windows 95 de Microsoft peu de temps après. La naïveté/sincérité des textes de Rivers Cuomo convainc le grand public, : c’est le début d’une nouvelle histoire musicale…

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Le 11 juillet 1994, les Rolling Stones sortent le très bon « Voodoo Lounge ». Après des années 80 quelques peu compliquées, les Stones sont ici de retour en très grande forme. « Love Is Strong » et la ballade « Out of Tears » sont deux titres phares de l’album.

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Le 19 juillet 1994, un certain Brian Warner fait ses débuts avec son groupe Marilyn Manson. « Portrait of An American Family » choque les Etats-Unis avec les titres « Get Your Gun », « Lunchbox » ou le bien nommé « Cake and Sodomy ».

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Le 22 août 1994, un jeune groupe de Bristol créé l’événement avec la sortie de son 1er album intitulé « Dummy ». Portishead défend ici l’un des albums majeurs du trip-hop et le superbe « Glory Box » envahit les stations radios du monde entier…

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Le 23 août 1994, le très prometteur Jeff Buckley – fils de Tim Buckley – sort “Grace”, un 1er album d’une étonnante maturité. Moins de 3 ans plus tard, Jeff Buckley sera retrouvé noyé à Memphis et entrera dans le panthéon de l’histoire du rock.

definitelymaybe

Le 30 août 1994, alors que l’été touche à sa fin, le monde du rock voit débarquer un nouveau groupe majeur. Oasis dévoile son « Definitely Maybe » et les frères Gallagher nous prouvent leur talent et leur arrogance grâce à de petites bombes telles que “Supersonic”, “Rock’n'Roll Star” ou encore “Live Forever”.

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Le 16 septembre 1994, le groupe dEUS bouleverse la scène rock belge avec son 1er album « Worst Case Scenario ». Enorme source d’influence pour Brian Molko de Placebo, le premier album de dEUS comporte des incontournables tels que « Suds & Soda » ou encore « Hotellounge ».

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Le 3 octobre 1994, sort le 2ème album des Cranberries « No Need To Argue ». Les Irlandais dénoncent le terrible conflit qui divise alors encore leur pays sur l’inoubliable « Zombie ».  Produit par Stephen Street, connu également pour son travail aux côtés des Smiths et de Blur, « No Need To Argue » est un album marquant des années 90.

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Le 14 octobre, les deux vétérans de Led Zeppelin voyant le retour d’un rock authentique depuis quelques années en profitent pour délivrer leur intéressant « No Quarter : Unledded » dans lequel ils reprennent le répertoire de Led Zeppelin, notamment en compagnie d’un orchestre égyptien pour une version épique et indispensable de « Kashmir ».

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Finalement, le 1er novembre 1994 sort le chant du cygne de Kurt Cobain, le superbe album live « MTV Unplugged in New York » de Nirvana. On y retrouve un Cobain plus fragile et touchant que jamais nous réinterprétant quelques-uns des classiques du groupe en acoustique ainsi que d’intéressantes reprises dont celle du « Man Who Sold The Wold » de David Bowie ou encore le déchirant « Where Did You Sleep Last Night » de Leadbelly.

 

Mais aussi …

  • Welcome To The Cruel World, le premier album de Ben Harper
  • Groove Family Cyco d’Infectious Groove
  • Let Love In de Nick Cave & The Bad Seeds
  • Ill Communication des Beastie Boys
  • The Last Temptation d’Alice Cooper
  • Monster d’R.E.M.
  • Korn, le premier album de … Korn
  • Hell Freezes Over, le retour des Eagles

La playlist de l’année 1994

  • Green Day – Basket Case
  • Beck - Loser
  • Nine Inch Nails – Hurt
  • Soundgarden – Black Hole Sun
  • Pink Floyd – High Hopes
  • The Offspring – Come Out and Play
  • Hole – Doll Parts
  • Blur – End of a Century
  • Weezer – Buddy Holly
  • The Rolling Stones – Love is Strong
  • Marilyn Manson – Cake and Sodomy
  • Portishead – Glory Box
  • Jeff Buckley – Hallelujah
  • Oasis – Supersonic
  • dEUS – Suds & Soda
  • The Cranberries – Zombie
  • Jimmy Page & Robert Plant – Kashmir
  • Nirvana – Where Do You Sleep Last Night (live)

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