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Black Sabbath: de retour en grande forme

Il y a quelques jours, je me suis rendu à Amsterdam au Ziggy Dome pour assister au grand retour de Black Sabbath, impressions…

blacksabbathamsterdam

Amsterdam, jeudi 28 novembre aux alentours de 19h00

Même si le Ziggy Dome n’est pas complètement rempli, on sent que les fans sont très impatients de revoir LE groupe fondateur du metal monter sur la scène du Ziggo Dome.Les fidèles sont là, arborant fièrement leur T-Shirt Sabbath, System of a Down, Rammstein ainsi que des T-shirts représentant le différents grands festivals metal de Hollande et d’Allemagne. Je suis agréablement surpris par la présence assez notable d’un public très jeune (15-20 ans) et, bien sûr, des vétérans de la grande époque de Sabbath.

Un groupe de première partie va nous permettre de pas perdre patience. Il s’agit du groupe britannique Uncle Acid and the Deadbeats, les véritables « enfants » de Black Sabbath. Issu de Cambridge, le quatuor nous propose un son intéressant, très loud, proche de celui de l’album « Master of Reality » avec des compositions assez longues, presque psychédéliques qui – si elles n’égalent pas la qualité des standards de Black Sabbath – sont assez agréables et envoûtantes.

20h30, Black Sabbath arrive sur scène, respectant parfaitement le timing établi. Nous allons nous plonger dans deux heures de metal roots dont le groupe a le secret.

Pour accompagner Ozzy OsbourneTony Iommi et Geezer Butler, on retrouve un certain Tommy Clufetos à la batterie, qui remplace Bill Ward, batteur originel de la formation ,malheureusement absent de cette tournée pour des raisons contractuelles.

Clufetos « assure le job », assez fidèle au jeu de Wardsans affirmer spécialement sa propre personnalité. Iommi et Butler nous impressionnent toujours autant avec ce son unique, véritable marque de fabrique de Sabbath qui pourrait faire rougir toutes autres formations musicales du genre.

Ozzy semble s’amuser comme un petit fou :  quand on le voit déambuler aux côtés d’Iommi et Butler, un grand sourire aux lèvres, on a parfois l’impression qu’il s’agit du gamin de cinq ans fier de montrer sa dernière bêtises à ses parents. Il est en forme, certes, parfois il semble « à côté », mais ce n’est pas une question d’âge, Ozzy a toujours eu une notion particulière de la « justesse » en concert.

Le public prend son pied et Ozzy, en maître des cérémonies, le contrôle à coup de « God Bless You » et de « Hey you’re fuckin crazy ». Il n’oubliera d’ailleurs pas de faire un petit clin d’œil à la libéralisation du cannabis au Pays-Bas avec un petit « You like joint here, I know you fuckin’ well Amsterdam… »

La setlist est impeccable, Sabbath revisitant avec plaisir des classiques tels que « Paranoid », « Iron Man », « War Pigs », « Black Sabbath » ainsi que les excellents « Snowblind », « Children of the Grave » ou encore « Under The Sun », très bonne surprise et, personnellement, mon favori de cette prestation.

« 13 », le très bon dernier album studio de Sabbath, marquant son retour, est aussi ici à l’honneur avec trois extraits dont un « God is Dead » mémorable.

Visuellement, quelques titres sont agrémentés de nouveaux vidéo clips intéressants, notamment celui d' »Under The Sun » avec la participation exclusive de … Benoit XVI…

En bref, une prestation impressionnante qui ne peut que nous faire saliver d’impatience en attendant le concert de Black Sabbath en tête d’affiche du Graspop Metal Meeting 2014 le dimanche 29 juin à Dessel. Be there or be square…

 

Setlist complète d’Amsterdam

War Pigs
Into the Void
Under the Sun/Every Day Comes and Goes
Snowblind
Age of Reason
Black Sabbath
Behind the Wall of Sleep
N.I.B.
(preceded by « Bassically » … more)
End of the Beginning
Fairies Wear Boots
Rat Salad
(followed by Tommy Clufetos drum solo)
Iron Man
God Is Dead?
Dirty Women
Children of the Grave
Encore:
Paranoid

 

 

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Les 5 albums essentiels de Black Sabbath

Allez, comme le groupe prépare son grand retour en juin, petite sélection, subjective of course, de ce que je considère être les 5 albums essentiels de Black Sabbath:

1) Black Sabbath – Master of Reality (1971)

Attention, chef d’oeuvre! « Master of Reality » est sans conteste l’album fondateur du mouvement « stoner ». Sans cet album, pas de Kyuss, pas de Queens of the Stone Age, Monster Magnet ou encore de … Master of Reality (le groupe donc). En 1971, Black Sabbath révolutionne le monde du hard rock avec cet album au son lourd, sale et bluffant. Un véritable régal pour les amateurs du genre.

(les Keytracks sont une sélection subjective de titres que je vous propose d’écouter pour vous donner un aperçu de l’ambiance de l’album)

Keytracks:

  • Sweet Leaf
  • After Forever
  • Children of the Grave
  • Into the Void

2) Black Sabbath – Sabbath Bloody Sabbath (1973)

Probablement l’album le plus « ouvert » de Black Sabbath période Ozzy, « Sabbath Bloody Sabbath » nous montre un groupe étoffant quelque peu son son mais sans pour cela perdre son ADN. Rick Wakeman, claviériste de Yes, donne ici un petit coup de main remarqué aux 4 rockers de Birmingham.

Keytracks:

  • Sabbath Bloody Sabbath
  • Sabbra Cadabra (à écouter également la reprise sur l’album « Garage Inc. » de Metallica)
  • Killing Yourself to Live
  • Spiral Architect

3) Black Sabbath – Paranoid (1970)

LE classique, celui qui va réellement faire démarrer la carrière du groupe notamment grâce au 45 tours « Paranoid », un énorme succès. Sur cet album, Black Sabbath a défini un son lourd à souhait, dérivé du blues mais accompagné d’un aspect sombre poussé à son paroxysme. « Paranoid », par le biais de titres tel que « War Pigs » ou encore « Hand of Doom », est un album engagé contre la guerre du Vietnam. Un véritable trésor pour les ‘metalleux’ et une source d’inspiration pour les générations futures…

Keytracks:

  • War Pigs
  • Paranoid
  • Iron Man
  • Hand of Doom
  • Fairies Wear Boots

4) Black Sabbath – Black Sabbath (1970)

Et au départ était… « Black Sabbath ». Une pochette étrange, une musique venue d’ailleurs, les débuts d’une aventure. La plage titulaire vous plonge tout de suite dans l’ambiance. Une réussite absolue pour un premier album enregistré avec un budget ridicule.

Keytracks:

  • Black Sabbath
  • The Wizard
  • N.I.B.

5) Black Sabbath – Heaven and Hell (1980)

Début du second chapitre de l’aventure du groupe. Tony, Geezer et Bill décident de se priver du chanteur Ozzy Osbourne, devenu totalement ingérable, et font appel à l’ancien chanteur de Rainbow (le groupe de Ritchie Blackmore, ex-Deep Purple), un certain Ronnie James Dio. La collaboration entre Ronnie James et les 3 autres se montrera particulièrement efficace et « Heaven and Hell » sera l’un des modèles d’une nouvelle vague de la musique heavy metal en Anglerre, ce que les critiques musicaux appeleront par la suite, la New Wave of British Heavy Metal, mouvement représenté par des groupes tels que Iron Maiden, Saxon ou encore Def Leppard.

Keytracks:

  • Children of the Sea
  • Lady Evil
  • Heaven and Hell
  • Die Young

Vous pouvez écouter ma sélection de ces « Keytracks » sur Spotify en cliquant ici: Black Sabbath Keytracks

Mais aussi

  • « Sabotage » (1975), un autre grand album de la période Ozzy, « Symptom of the Universe » est une fameuse « claque » musicale.
  • « Vol, 4 » (1972), autre classique de la période Ozzy.
  • « Mob Rules » (1981), le petit frère de « Heaven & Hell », second album avec Ronnie James Dio.
  • « Technical Ectasy » (1976), le Sabbath époque Ozzy fait évoluer son style mais perd quelque peu son identité. Un album cependant très agréable à réécouter.
  • « Born Again » (1983), une curiosité, Sabbath et Ian Gillan de Deep Purple. Quelques titres sympathiques…
  • « Dehumanizer » (1992), le retour remarqué et remarquable d’un Ronnie James Dio en pleine forme dans le début des années 90.
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